Alsace Journées d’Octobre « Nous sommes dans une démarche anti-crise »
Le 03/10/08 à 07:00 - Raymond Couraud
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Jo
Spiegel, président de la Camsa, Jean-Marie Bockel, maire de Mulhouse et
et Jean Rottner, son premier adjoint, ont joint le geste à la parole.
Photo Jean-François Frey
L’inauguration des Journées d’Octobre, à Mulhouse, a été placée sous le double signe du développement durable et de l’appel à ne pas se laisser gagner par la morosité.
« Toute crise est salutaire ». Cette petite phrase volontariste de Jean-Marie Bockel résume l’ambiance, hier soir, au Parc Expo de Mulhouse où l’on voulait, à travers le développement durable et la mise en avant des valeurs sportives, prouver que la ville est « dans l’anti-déclin depuis longtemps ».
« Nous sommes dans la tourmente »
Avant
de céder la parole au maire de Mulhouse, le président de la Chambre
d’agriculture avait salué les efforts des agriculteurs face aux
multiples défis du moment. « L’agriculture est bel et bien la
colonne vertébrale des solidarités et la réponse qu’attend la planète
qui redécouvre les nécessités alimentaires de toute la population ». Plus poétique, Robert Cahn, président de ces Journées d’Octobre, parlait d’un monde « vert et vertueux ».
Le secrétaire d’État à la défense en charge des Anciens combattants a placé son discours sous le signe de la crise. « On attend de nos responsables une analyse claire et réaliste et qu’ils sachent y répondre », a d’emblée attaqué le maire de Mulhouse pour qui « nous sommes dans une tourmente ».
« Le chemin d’un dialogue constructif »
Jean-Marie
Bockel a pris exemple sur les soubresauts économiques, sociaux ou
politiques de l’agglomération mulhousienne pour affirmer : « Nous sommes dans une démarche anti-crise, dans l’anti-déclin ». Puis
il a mis en avant les transformations de sa ville avant d’aborder,
comme le veut la tradition, les dossiers qui concernent toute
l’agglomération.
Pour la première fois, officiellement, il s’est prononcé sur le dossier de Pierre et Vacances, jugeant qu’il est « très
bien d’être sur le chemin d’un dialogue constructif et très important
de donner un signal positif, car l’accumulation d’obstacles pourrait
amener l’investisseur à se repositionner et à aller ailleurs ».
Le
contexte français et l’actuel débat sur la rationalisation et la
simplification administrative lui a fait saluer les deux départements
alsaciens qui ont anticipé en voulant se rapprocher. Un exemple qu’il
pense pouvoir être étendu à l’agglomération mulhousienne où il a salué
les dialogues en cours. Ce qui fait dire à Jean-Marie Bockel qu’il n’y
a « pas de crise du Sitram, mais une crise de l’insuffisante unité de la région mulhousienne ». Il fait d’ailleurs « une priorité » de cette construction dans laquelle « il faut bâtir ensemble quelque chose de neuf sans imposer les idées des uns aux autres ».
Raymond Couraud
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