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Mon Mulhouse3
3 octobre 2008

Crise financière - Woerth finit par reconnaître une "récession technique"

Eric Woerth

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Crédit Photo : TF1-LCI

Eric Woerth, le 3 octobre, lors des journées parlementaires UMP à Antibes

Woerth finit par reconnaître une "récession technique"
  • Dénonçant une pression pour dire "le mot qu'il ne faut pas dire", le ministre du Budget a admis vendredi qu'après une baisse du PIB de 0,3 point au 2e trimestre, "ça s'appelle une récession technique".

  • Et cela devrait continuer aux 3e et 4e trimestres (-0,1 point). Le gouvernement et la majorité UMP tentent de minimiser les chiffres de l'Insee, face aux accusations de l'opposition qui n'ont pas tardé.

D.H. (avec agence) - le 03/10/2008 - 16h15

Les chiffres sont là. L'Insee a annoncé vendredi la baisse du PIB de 0,3 point au 2e trimestre, et celles à venir aux 3e et 4e trimestres (-0,1 point) (lire notre article). Mais le discours du gouvernement ne suivait pas. Finalement, le mot qui fâche est venu d'Eric Woerth. Du bout des lèvres. Si, jeudi soir encore, il affirmait que "par nature, la France n'est pas en récession", le ministre du Budget a fini par admettre vendredi en marge des journées parlementaires UMP à Antibes qu'après deux trimestres de "croissance négative", "ça s'appelle une récession technique". Avant de souligner que sur l'ensemble de l'année 2008, la croissance serait d'1%. 

Critiquant "une sorte de jeu de chat et de la souris (...) ridicule" entre la presse et les membres du gouvernement pour savoir qui dira "le mot qu'il ne faut pas dire" (récession), Eric Woerth a estimé que "ce qui est important, c'est qu'est-ce qu'on fait" car "on ne peut pas se satisfaire de 1% de croissance".

Chatel : "pas question" d'un plan de relance

De son côté, la ministre de l'Economie Christine Lagarde, refusant de reprendre à son compte le terme de "récession", a estimé que "ce n'est pas ça le plus important". Quant au Premier ministre, pas un mot sur la récession. François Fillon a plutôt réitéré son appel à l'unité national pour faire face à la crise financière internationale, répétant que l'Etat interviendrait "à chaque fois que ce sera nécessaire" pour sécuriser le système bancaire (lire notre article), et mettant en cause un monde "au bord du gouffre" par la faute d'un système financier international qu'il a qualifié d'"irresponsable".

Quoi qu'il ensoit, "pas question" qu'un plan de relance soit mis en place par le gouvernement "parce que nos finances publiques ne le permettent pas", a déclaré" vendredi sur RTL le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.

"Ca ne sert à rien de raconter des bobards"

Au niveau européen, on se refuse également à prononcer le mot tant redouté. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet  a assuré vendredi que la France connaissait, selon lui, "une croissance ralentie", au même titre que la zone euro.

Au sein de l'opposition, les commentaires n'ont pas tardé à tomber. "La France est entrée en récession", a déclaré Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, reprochant à l'exécutif de gouverner "au jour le jour, sans plan de route, multipliant les effets d'annonce et les mesures hétéroclites". Un peu avant, le premier secrétaire du PS François Hollande avait estimé que "la récession était là" et mettait en cause "les choix, notamment fiscaux" de Nicolas Sarkozy" qui, selon lui, "ont amplifié la secousse" de la crise financière internationale.

Côté syndicats, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a quant à lui déclaré que le fait que la France soit en récession économique "était une évidence" et que "le gouvernement devrait savoir que ça ne sert à rien de raconter des bobards" aux Français

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