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Mon Mulhouse3
4 octobre 2008

Dans les banques, "des clients inquiets"

Dans les banques, "des clients inquiets"

Dans les agences, les clients expriment également ces doutes, au guichet ou en rendez-vous. Un responsable d'agence dans l'Est, qui a souhaité rester anonyme comme tous ses collègues, confirme que s'"il n'y pas de panique", "il y a une inquiétude dans l'air". "En quinze ans dans la maison, je n'ai jamais vu ça", dit-il. "Les clients sont inquiets", confirme une conseillère-clientèle dans le Sud, "Depuis la chute de Lehman Brothers aux Etats-Unis, on sent une réaction plus marquée."

"CE QU'IL CONVIENT DE DIRE OU DE NE PAS DIRE AUX CLIENTS"

Pour répondre aux sollicitations des clients, des fiches pratiques ont été transmises aux équipes pour pouvoir expliquer les caractéristiques du système bancaire et en quoi la situation en France est différente de celle aux Etats-Unis. "Ce qu'il convient de dire ou de ne pas dire aux clients sur l'étanchéité des choses", résume cette conseillère-clientèle. Il s'agit aussi, assure un employé de la Société générale dans la région toulousaine, de donner les clés d'explication à des guichetiers parfois jeunes, et pas toujours capables d'expliquer les mécanismes de la crise.

Les questions semblent les mêmes dans toutes les banques : garantie des dépôts, baisse des taux, retrait maximum autorisé... Dans l'agence de la Société générale de la région toulousaine, quelques clients ont "retiré leurs avoirs". "Plutôt ceux qui regardent TF1", influencés par le traitement médiatique de la crise, détaille l'employé. "Ceux qui ont clôturé sont ceux qui ont le moins de culture finanière", ajoute la conseillère-clientèle du Sud. Mais s'ils "sont philosophes sur leurs placements, ils sont en revanche plus inquiets sur la solidité du système", précise-t-elle.

Dans les fiches remises aux salariés des banques, un numéro de téléphone revient quasi systématiquement : celui du service de la communication. Que ce soit à l'Ecureuil ou ailleurs, les consignes sont strictes : il ne faut pas communiquer avec la presse. "Si un nom commence à ressortir, cela peut tuer la banque. Pour l'instant, il n'y a pas de mouvement de panique mais c'est ce que nous redoutons tous", résume la conseillère du sud de la France.

Vincent Fagot et Raphaëlle Besse Desmoulières

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