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Mon Mulhouse3
20 décembre 2008

Alsace Mulhouse, Bâle, Fribourg : trois bilans constrastés pour la gestion des déchets

                              

                  

 

Championne d’Allemagne dans le domaine de la valorisation des ordures ménagères, Fribourg recycle 66 % des déchets, contre 42 % à Bâle et 26 % à Mulhouse.
Depuis que la collecte sélective à domicile a été étendue aux déchets de cuisine biodégradables, les Fribourgeois ne produisent plus que 130 kg par an de déchets incinérés, contre 170 kg pour les Bâlois et 382 kg pour les Mulhousiens.
Pionnière en France de l’apport volontaire du verre et du papier, il y a vingt ans, Mulhouse s’apprête à généraliser progressivement, d’ici 2011, la collecte sélective à domicile et doubler ainsi la part des déchets recyclés.
Mais, contrairement à Bâle et Fribourg, à Mulhouse il n’est pas (encore) question d’instaurer un système de taxe d’enlèvement des ordures ménagères, qui inciterait au tri et pénaliserait les citoyens peu soucieux de l’environnement.

Bâle : pollueur = payeur - Mulhouse : de l'apport volontaire à la collecte sélective - Fribourg : champion du tri-recyclage

            Alsace Bâle Pollueur = payeur       
      Le 20/12/08 à 07:08                 
   

              Tags :           Alsace | Région |                              Ajouter un commentaire Commenter Recommander Recommander Envoyer par mail Envoyer Ajouter à mon mémo GarderObtenir une version PDF de cet article PDF           

      

 

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Bouche d’un conteneur enterré pour le recyclage du verre vert.
            

                 

                  

 

                Il n’y a pas de taxe d’enlèvement des ordures à Bâle. Ce choix politique s’est traduit par une solution technique validant le principe du pollueur-payeur.                
On l’appelle le « Bebbi Sagg » en dialecte bâlois. Le sac des « Bebbis » (le surnom des Bâlois) est la poubelle des ordures ménagères destinées à l’incinération. C’est le seul récipient autorisé. Et pour cause : le prix de vente du « Bebbi Sagg », qui a rapporté 9 millions FS l’an dernier, est la seule source de financement de ce service public. Depuis 1993, les Bâlois paient le ramassage à domicile, deux fois par semaine, en fonction du nombre de sacs utilisés. « Le principe du pollueur-payeur est efficace », signale Alexander Isenburg, directeur du service de propreté urbaine de Bâle-Ville. « L’instauration du Bebbi Sagg a fait passer la collecte de déchets incinérés de 380 kg à 170 kg par habitant ».
Le papier et le carton, triés séparément en tas obligatoirement ficelés, sont collectés le mercredi, tout comme les objets en métal (de moins de 2 m). Globalement, 42 % des déchets sont recyclés (100 kg par habitant) et 58 % éliminés dans l’incinérateur situé à la frontière française.
Confronté à un déficit chronique (5 millions FS/an) du système de ramassage, le gouvernement de Bâle-Ville a décrété une hausse (+20%) du « Bebbi-Sagg », la première en 15 ans. Depuis le 1er décembre, il coûte 2,30 FS (35 l) ou 3,30 FS (60 l). Les Bâlois qui utilisent deux sacs de 60 l par semaine paieront 343 FS par an (220 €), mais seulement 242 FS (153€) s’ils limitent leur production de déchets à deux sacs de 35 l par semaine.
Ce système vertueux a un effet pervers : les Bâlois entassent les ordures, alourdissant les sacs dont le poids maximum autorisé est de 20 kg. Cela rend plus pénible le travail de l’éboueur qui doit soulever 10 t par tournée.

Un inspecteur des ordures

La collecte des autres déchets s’effectue par apport volontaire vers une cinquantaine de stations de recyclage où l’on trouve des conteneurs pour les différents verres (blanc, vert, brun), mais aussi pour les boîtes et autres emballages en aluminium ainsi que pour les piles. En Suisse, la tendance est à l’installation de conteneurs enterrés. Les bouteilles en plastique sont collectées sur les lieux de vente.
Il n’y a que deux déchetteries (Recyclingparks) à Bâle. Cela explique sans doute les dépôts sauvages sur les trottoirs d’objets encombrants (matelas, canapés, appareils ménagers, etc) dont l’enlèvement à domicile est facturé 15 FS par objet. Un poste d’inspecteur des ordures (Abfallfahnder) a été créé il y a cinq ans pour traquer les contrevenants passibles d’une amende de 200 FS. Pour juguler le « littering », considéré comme une « plaie », trois collectes gratuites à domicile d’objets encombrants figureront, à partir de 2009, au « calendrier officiel » du ramassage distribué dans les foyers.

            Alsace Mulhouse De l’apport volontaire à la collecte sélective       
      Le 20/12/08 à 07:08 - Textes : Adrien Dentz Photos : Denis Sollier
                         
   
   

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Objectif 2010: des bacs sur roulettes au lieu des sacs.

                 

                  

 

                20 ans après avoir été une pionnière en France du recyclage par apport volontaire, Mulhouse s’apprête à généraliser la collecte sélective des ordures ménagères.                
Une révolution des mentalités est en marche à Mulhouse. Depuis octobre 2007, une collecte sélective est organisée dans le quartier de Dornach. Les ordures ménagères destinées à l’incinération sont ramassées deux fois par semaine dans des bacs bleus sur roulettes (fournis gratuitement). Les déchets recyclés (papier, carton, bouteilles en plastique) sont collectés le mercredi dans des sacs jaunes translucides (également gratuits). « Le test est concluant », souligne Christian Nazon, directeur général de la Camsa. « Le taux des déchets recyclés a doublé », passant de 26 à 52 %, soit la même proportion que dans les dix communes du Bassin potassique où la collecte sélective est appliquée depuis plusieurs années. Elle sera étendue, mais en 2010 seulement, dans toute la ville, à l’exception du centre historique où l’on envisage d’installer, à partir de 2011, des centres de regroupement avec des conteneurs enterrés.
Mulhouse s’était, longtemps, distinguée comme « bonne élève » en matière d’apport volontaire du verre et du papier-carton vers des conteneurs de récupération installés à la fin des années 1980, puis étendu aux bouteilles en plastique il y a une dizaine d’années. Ce système basé sur la motivation, inégalement répartie au sein de la population, a atteint ses limites.

Pas d’incitation financière au tri

Actuellement, chaque Mulhousien produit 343 kg de déchets incinérés par an. Par ailleurs, l’apport volontaire génère 144 kg/an de déchets recyclés par habitant. Le ramassage des ordures ménagères dans la Camsa mobilise 112 agents municipaux (76 éboueurs, 36 chauffeurs pour 22 camions bennes). Le passage des sacs poubelles pas toujours « clean » (poids maxi autorisé : 20 kg) aux bacs sur roulettes de 160 l (on a prévu grand) réduira la pénibilité du travail des éboueurs qui portent aujourd’hui de quatre à dix tonnes de déchets par tournée. On les voit souvent courir derrière les bennes, car le temps de travail (7 h 45 par tournée) est régi par le principe du fini quitte, une spécificité française.
Le nouveau système de collecte ne prévoit pas d’incitation financière en fonction du poids ou du volume. Une décision politique prise au nom de « l’équité ». Ainsi, le citoyen vertueux qui s’efforce de trier ses déchets ne paiera pas moins que le citoyen peu scrupuleux de l’environnement.
En hausse chaque année, la taxe d’enlèvement des ordures (180 € en moyenne à Mulhouse) reste uniquement assise sur la valeur locative du logement. À quand une facturation incitative au tri ?

            Alsace Fribourg Champion du tri-recyclage       
      Le 20/12/08 à 07:08                 
   

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Le service de ramassage de Fribourg dispose d’un parc de 50 camions bennes.
            

                 

                  

 

                Capitale autoproclamée de l’écologie en Allemagne, Fribourg a instauré un système de collecte contraignant et coûteux, mais qui assure un rendement record.                
Avec un taux de recyclage de 66 %, Fribourg est sans doute champion d’Allemagne de la valorisation des ordures ménagères. En 15 ans, la part des déchets incinérés est tombée de 75 à 34 % seulement. Les 218 000 Fribourgeois ne produisent que 130 kg de « Restmüll » (déchets non-recyclables) par an. Le volume global (382 kg/an par habitant, y compris les objets encombrants) n’a pas baissé, mais le tri a fait un grand bond. Pour arriver à ce résultat exemplaire, Fribourg a étendu, depuis 2001, la collecte sélective à domicile aux déchets de cuisine. Ces restes biodégradables sont collectés une fois par semaine dans un bac brun pour les particuliers et des conteneurs pour les restaurants. 14 000 t de déchets biodégradables (76 kg par habitant) ont été utilisées, l’an dernier, pour la production de méthane.
La « Biotonne » s’est rajoutée aux poubelles grises (déchets incinérés) et poubelles vertes (papier-carton). La valse des poubelles en trois couleurs alterne avec le ramassage du sac jaune translucide pour les bouteilles plastique et autres emballages à point vert). Seul le verre n’est pas collecté à domicile.
« Notre système est coûteux mais équitable », explique Michael Broglin, le directeur de l’ASF, la société semi-privée chargée de la propreté urbaine qui affiche un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros et emploie 263 personnes. L’écologie et l’économie font bon ménage : « Nous faisons du bénéfice », signale Michael Broglin.

Le prix de la bonne conscience écologique

À Fribourg, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (qui a été augmenté de 52 % en 2006) est composée d’un élément fixe (entre 92 € pour une personne et 158 € pour un foyer de cinq personnes et plus) et d’un élément variable selon la taille de la poubelle grise (de 68 à 271 €) pour un ramassage hebdomadaire. Ce tarif est réduit de moitié si on opte pour un ramassage tous les 15 jours. En raison de la baisse des déchets incinérés, Fribourg a introduit des petits bacs de 35 l. Dans les immeubles, on peut constituer des « communautés » de conteneurs qu’on ouvre avec une puce électronique et qui seront bientôt équipés d’un GPS pour contrôler le remplissage à distance…
Pour un foyer de quatre personnes ayant opté pour une poubelle grise de 60 l et un ramassage hebdomadaire, la taxe annuelle s’élève à 250 €. Une personne seule avec une poubelle de 60 l vidée tous les 15 jours paie 160 €. C’est le prix de la bonne conscience écologique. À ce prix, un camion équipé d’un système de lavage vient nettoyer les « Biotonne » à domicile deux fois par an.

Retrouvez moi : http://monmulhouse.canalblog.com/

                 

                 




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