Mulhouse CCIN « On veut nous incorporer de force dans la Camsa »
Le 11/07/08 à 06:43 - Raymond Couraud
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Pour certains, la solution à la crise du Sitram, c’est la réduction du nombre de bus. Photo Darek Szuster
Le conseil de la communauté de communes de l’Île Napoléon a débattu de l’avenir du Sitram avec toujours, en toile de fond, la peur d’une entourloupe.
Jean-Luc Weber a allumé le premier pétard en posant
la question de savoir si derrière la crise du Sitram ne se cachait pas
un piège pour faire basculer la CCIN dans le giron de la grande
agglomération.
Prudent, Bernard Notter rappelle que la communauté de l’Île Napoléon « n’est pas compétente dans les transports ». Jean-Luc Weber remonte au créneau : «
On nous dit que le préfet pourrait prendre la décision (NDLR :
d’unifier la grande agglomération). Il faudrait se manifester, montrer
qu’on ne veut pas se laisser absorber ».
Ce point de vue ne fait pas l’unanimité. Guy Omeyer estime « qu’on a assez parlé de cela ».
Le
maire de Rixheim, Olivier Becht, intervient à son tour. Il rappelle les
deux propositions en jeu, à savoir l’intégration complète de
l’agglomération mulhousienne, et 58 millions € qui pourraient aider à
résoudre la crise, c’est la position de la Camsa.
De l’autre, le « plan B » défendu
par le maire de Rixheim, qui consiste en un regroupement de sa
communauté de communes avec celle de la Porte de France, générant ainsi
des recettes nouvelles et une hausse des contributions « qui résoudraient la crise à court terme ». « Le contact avec la Camsa continue et le préfet n’a officiellement pas été saisi. »
Réduire bus et personnel
Bernard Notter reprend la parole pour parler des économies que devrait faire le Sitram. On pourrait, selon lui, «
réduire un certain nombre de bus car, selon des spécialistes, Mulhouse
a un nombre supérieur de bus à d’autres villes équivalentes ».
Daniel Bux, maire de Sausheim, prend l’exemple de la desserte de sa commune « où l’on pourrait diviser les rotations par deux en dehors des heures de pointe ».
Il assume le fait qu’il puisse y avoir « une répercussion sur le personnel de Soléa, roulant et administratif ».
Autre argument mis en avant : « l’adhésion du Bassin potassique a
fait exploser » le réseau de transports en commun.
Pour Daniel Bux, une chose est certaine : «
On veut nous incorporer de force dans la Camsa. La structure financière
de la communauté d’agglomération est telle qu’on ne verra jamais la
trace des 58 millions d’euros ».
Raymond Couraud
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