Martine Aubry en tête de la troisième force du PS
Martine Aubry en tête de la troisième force du PS
Jean-Christophe Cambadélis à l'université d'été du PS (cc Marianne-Dupin)
La nuit dernière, c'était règlement de compte sur le vieux port. Dans
le rôle du flingueur, Jean-Christophe Cambadélis. Sa cible : Pierre
Moscovci. Et ce matin, la victime, touchée, donnait une conférence de
presse pour dire « même pas mal »… Rasé de frais depuis une semaine, «
Mosco » avait tout de même les traits tirés en arrivant à l'Hôtel de la
Monnaie, « fatigué des rubix cubes et des mécanos » qui tiennent lieu
de débat politique à l'université d'été des socialistes. Le rubiks cube
– comprendre l'art des combinaisons prêté au chevronné Cambadélis - est
devenu le passe-temps préféré des orphelins de Dominique Strauss-Kahn,
éclatés en trois chapelles, qui derrière Delanoë, qui derrière Martine
Aubry, et qui derrière Moscovici.
Le député du Doubs pratique la
méthode coué : « Hier soir, ce qui a été affirmé, c'est un soutien à ma
candidature. Ma détermination est totale ». Quitte à en rajouter : «
Les strauss-kahniens et Jean-Christophe Cambadélis m'ont signé un
contrat d'exclusivité jusqu'en 2011. Peut-on imaginer un contrat qui ne
durerait que 12 heures ? »
La veille, dans une salle surchauffée
éloignée du centre ville, les strauss-kahniens, réunis à huis-clos, ont
entériné la stratégie impulsée depuis Washington par Dominique
Strauss-Khan, favorable à la création d'un pôle majoritaire incluant
les barons régionaux… mais ce qu'oublie de dire Pierre Moscovici, c'est
que ce pôle s'articule autour de Martine Aubry ! Pire : Aubry et
Cambadélis se sont rendus ce matin à la réunion de courant de Laurent
Fabius, affirmant ainsi que le périmètre du rassemblement s'était
élargi. Et qu'ils n'avaient que faire des états d'âme de Mosco, qui a
répété tout l'été qu'il ne voulait pas faire alliance avec Fabius.
« Nous avons décidé qu'il n'y aurait
pas d'ostracisme a l'égard de Fabius, mais pas non plus de contact
privilégié », tente de relativiser Moscovici, les dents serrées.
Jusqu'au moment de vérité : « Cambadélis est en train de trahir la
décision prise hier soir. Si ce qu'il a fait ce matin est un acte
politique, c'est un problème », lâche-t-il. C'est peut-être surtout son
problème.
Samedi 30 Août 2008 - 15:02
Stéphanie Marteau
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