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Mon Mulhouse3
17 novembre 2008

PS: la nuit des petits canifs

PS: la nuit des petits canifs

On nous annonçait une «Nuit des longs couteaux». Las! A 3 heures 30 du matin, l'échec était patent. Cela se confirme ce matin avec la triple candidature Aubry-Royal-Hamon.



(photo : lepiaf.géo - flickr - cc)

(photo : lepiaf.géo - flickr - cc)

«  Il y a une petite araignée là,  je ne sais pas si c’est un signe de malheur ou de bonheur ? » s’interroge Martine Aubry devant des milliers de personnes à la Tribune du Congres de Reims. D’une pichenette elle débarrasse le pupitre de la bébête. Araignée du matin : chagrin, Martine. Voilà qu’en effet la bestiole de la division est venu envenimer ce dernier jour du Congrès du Parti socialiste. Pas de synthèse, même partielle, et toujours trois candidats : Martine Aubry, Benoit Hamon, et Ségolène Royal. Comme si ces trois jours n'avaient servi à rien.

Bertrand Delanoë, ne présentera pas de candidat, il vient de le confirmer, pour ne pas « alimenter la guerre des chefs » , et « rajouter à la confusion ». « Je ne serai pas un problème pour vous », a-t-il lancé pour justifier cette décision. Ainsi se poursuit la fracture qui n’a cessé depuis cette nuit de se creuser entre les motions du Parti socialiste.

Nuit des petits canifs

La « Nuit des longs couteaux » — qu'on devrait plutôt appeler la « nuit des petits canifs », puisqu'elle n'a débouché sur rien — a finalement commencé à 3h30. A tour de rôle, les candidats ont descendu le grand escalator qui reliait la salle de réunion au hall d’entrée du Palais des Congres de Reims, où les attendaient, hagards, les journalistes.

Ségolène Royal a ouvert la danse, en se plaçant en victime, décidée à avancer l’argument qu’elle avait tout fait pour sauver le Parti socialiste de cette déroute, mais qu’il avait besoin de sang neuf. Et une fois de plus elle a placé le sort du PS entre les mains des militants  : « Les militants vont avoir la parole jeudi prochain. La main tendue que nous avons tendue vers les autres n’a pas été saisie. Jeudi, les militants  vont avoir à choisir entre le retour de méthodes d’un autre âge et un autre parti avec d’autres méthodes avec une nouvelle génération. »

Une nouvelle génération, ce sont les mêmes arguments, avec les mêmes mots que nous retrouverons une demie heure plus tard dans la bouche du candidat Benoît Hamon. Le jeune candidat persiste et signe en faisant cavalier seul : «  Le front Tout Sauf Ségolène était illusoire, lance-t-il à l’attention des journalistes. Il reposait sur une construction médiatique. Nous avons discuté d’un accord politique autour d’un candidat au poste de Premier secrétaire, nous restons ouverts, (…), mais j’aspire à ce que le changement s’incarne dans cette candidature. Je fais donc le choix de maintenir ma candidature car nous avons besoin de cette force nouvelle pour incarner le parti a gauche ». Et de rajouter, en fin de matinée : « Il y a besoin de nous ! Cette nuit, il n'y a pas eu de synthèse,ni partielle, ni générale (…) Les militants ont indiqué leur volonté que le parti socialiste soit à gauche, et leur volonté de rénover le parti. »


Dimanche 16 Novembre 2008 - 11:37

Virginie Roels



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