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Mon Mulhouse3
24 juin 2008

Mulhouse Transports Le Sitram au bord de l’asphyxie

La politique de transports en commun de l’agglomération mulhousienne est en crise. Il manque 3,3 millions d’euros pour cette année et 7,3 l’an prochain.

                « On savait que la situation financière serait tendue et qu’il faudrait à l’aube des nouveaux mandats municipaux, mettre en œuvre des solutions. » Denis Rambaud, président du Syndicat intercommunal des transports en commun de l’agglomération mulhousienne, a dressé ce constat politique à l’issue d’une série de « réunions de crise » entre les 24 communes partenaires. Les collectivités locales doivent verser cette année 4,7 millions au Sitram. Il manquera 3,3 millions pour boucler l’année. Pis, l’an prochain, ce sont 7,3 millions qui feront défaut si aucun accord n’est trouvé.

Pas de clé sous la porte

Denis Rambaud a tout de suite rappelé que le tram, qui bénéficie d’un versement transport de 1,8 % acquitté par les entreprises, n’est pas concerné par ces problèmes. Les raisons de cette crise s’expliquent par la hausse du baril de pétrole, l’adaptation au Grenelle de l’environnement. Il faut aussi savoir qu’en Alsace, la hausse de la demande des voyageurs est importante. Il est donc hors de question de baisser l’offre. Tout comme, les transports publics ne peuvent mettre la clé sous la porte.
La solution passerait par une hausse de la part de financement du Sitram assurée par les collectivités qui est de 9 %. Les rentrées commerciales sont de 22 % et le versement transport des entreprises de 65 %.
Seulement, les collectivités qui devraient le plus mettre la main à la poche renâclent. Pas forcément pour de mauvaises raisons. Denis Rambaud reconnaît que, pour certaines communes, la hausse de la participation au Sitram déséquilibrerait les comptes. « Ces difficultés sont structurelles » martèle le président qui ajoute que « si l’intercommunalité était plus structurée, les recettes seraient plus importantes ».                
Il faut savoir qu’actuellement la Camsa assure à elle seule 88 % du financement avec 73 % du poids démographique. Une nouvelle clé de répartition de 73 % pour l’agglo mulhousienne et de 27 % pour les autres partenaires permettrait de sortir de l’ornière.
En cas de désaccord, le président n’aura d’autre solution que de se tourner vers le préfet qui prendra des décisions douloureuses. « Nous devons trouver des solutions entre élus », souhaite Denis Rambaud, avant la réunion de la dernière chance, lundi prochain.

                        

      Raymond Couraud

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