Alsace Pierre et Vacances : le nouveau projet de village touristique sur les rails
Le 18/10/08 à 07:49
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Le centre aqualudique du village Pierre et Vacances de Belle Dune en Picardie préfigure celui de l’Eco-village d’Ungersheim. Photo Raymond Couraud.
L’engagement de Pierre et Vacances de préserver la forêt et le site minier du Carreau Rodolophe et de participer au financement de l’aquapole a levé les principaux obstacles à la signature du protocole d’accord sur l’implantation d’un village de vacances à Ungersheim, à côté de l’Écomusée.
Le projet paraît désormais bien ficelé et
le protocole d’accord sur l’implantation d’un village d’hébergements
touristiques de 2000 à 2850 lits, à proximité de l’Écomusée d’Alsace,
approuvé hier par la commission permanente du conseil général du
Haut-Rhin, devrait être signé prochainement par l’ensemble des
partenaires.
Ce protocole de cinq pages et trois annexes, dont L’Alsace s’est
procuré un exemplaire, prend largement en compte les exigences
environnementales fixées par le maire d’Ungersheim, Jean-Claude Mensch,
soutenu par un collectif d’élus et plusieurs associations. « La forêt convoitée a été sauvée, se félicite Jean-Claude Mensch, grâce à la ténacité du conseil municipal ».
110 millions d’euros pour un « écovillage » alsacien de 2000 lits
La
commune d’Ungersheim s’était opposée, le 5 septembre, à l’implantation
de ce village de vacances sur le périmètre non constructible et protégé
par le Scot (schéma de cohérence territoriale) de la forêt alluviale de
la Thur dont elle souhaite confier la gestion au conservatoire des
sites alsaciens.
Le maire d’Ungersheim avait également mené bataille
pour sauvegarder le Carreau Rodolphe, lieu de mémoire d’un siècle
d’exploitation minière. « La reconversion de l’ensemble du site minier sera réalisée concomitamment à la mise en service du village Pierre et Vacances », stipule l’article 2 du protocole d’accord.
Le projet intègre, par ailleurs, « un centre aqualudique à vocation publique indissociable de la réalisation des hébergements touristiques ».
Implanté dans le bâtiment dit du « parapluie », il est situé sur
l’ancien site minier. Son coût est estimé à 20 M . Les collectivités
s’engagent à apporter 14 millions et le délégataire devra investir 6
millions.
Le terrain (26 ha situés sur les communes d’Ungersheim et
Pulversheim) sera acquis par le Symbio, le syndicat mixte du Bioscope
présidé par le sénateur UMP Hubert Haenel, « sur la base de l’estimation du service des Domaines, soit par échange foncier ».
Le
projet global représente un investissement de 110 M dont 22 millions
d’aides publiques. Le conseil général du Haut-Rhin contribuera au
projet à hauteur de 8 M , le conseil régional d’Alsace à hauteur de 6 M
et la Camsa (communauté d’agglomération Mulhouse sud Alsace) à hauteur
de 8 M .
Le protocole d’accord restera en vigueur pour une durée
de six mois au cours de laquelle six conventions d’application devront
être signées avant que l’on puisse passer à la concrétisation du projet
dont l’ouverture est programmée pour juin 2012.
Le maire d’Ungersheim souhaite que cet « écovillage à l’architecture alsacienne » devienne un « pôle exemplaire
» du développement durable. Un projet de géothermie est d’ores et déjà
à l’étude sous l’étude sous l’égide de la Caisse des dépôts.
Le
maire souhaite mener en parallèle l’aménagement sur les terrils
Rodolphe, Alex et les anciens bâtiments miniers, d’une centrale
photovoltaïque d’une puissance de trois Mégawatts, représentant un
investissement de 15 M . Le passé minier, l’énergie renouvelable et le
tourisme familial devraient faire bon ménage à Ungersheim.
Adrien Dentz
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