Conseil municipal D’un centre commercial l’autre
Le 01/04/08 à 06:31 - Stéphane Samacoïtz
Les destinées opposées (pour l’instant) du centre Porte Jeune et du Centre Europe, l’avenir du commerce en ville ont été au centre des discussions.
Ce n’était pas prémédité. Mais le
conseil municipal a débattu en détail hier soir des deux centres
commerciaux dont nous vous parlons sur la page précédente. Coïncidence
? Non. Le contraste actuel est trop important pour ne pas sauter aux
yeux.
Cléo Schweitzer ouvre le dossier : « Où en est la commercialisation du Centre Porte Jeune et quand ouvrira-t-il ? » Sa question se perd dans le débat. Réponses page précédente.
La conseillère PS s’attarde surtout sur la situation difficile du Centre Europe : « C’est un échec ! » Elle cite l’exemple du magasin Aux Guitares, « qui risque d’être obligé de s’installer en périphérie… »
« Que proposez-vous ? », l’interroge JMB. «
D’abord aider ce commerce à trouver d’autres locaux à Mulhouse. Ensuite
racheter par la Ville tout le centre Europe, sauf les magasins qui
veulent rester… »
Un peu dubitatif, le maire. Pas si simple : «
La situation est dramatique depuis des années, compliquée depuis le
début. Et depuis deux ans, j’engage ma responsabilité pour ce qui est
des normes de sécurité… »
Soit la faillite, soit la sortie par le haut
Deux solutions, maintenant que « les pressions sont constantes et les contraintes plus fortes » : «
C’est soit la faillite, soit une sortie par le haut, pour laquelle je
paie de ma personne depuis deux ans. Nous restons très volontaristes.
Un opérateur est là, prêt à prendre des risques. La Ville est prête à
mettre raisonnablement au pot, mais pas dans un pot sans fond. Voici le
moment où arrive l’heure de vérité… » Il est connu que le promoteur ne bougera pas s’il n’a pas la maîtrise totale des lieux. Ce qui n’est pas la moindre difficulté.
Deuxième
rencontre avec le commerce. Cette fois en centre-ville. Le PS
s’abstient sur un projet de réaménagement de la rue du Werkhof, qui
traverse en plein air la Cour des Maréchaux : 525 000 € pour la Ville,
250 000 pour les commerçants. « Je vous propose de faire 525 000 € d’économies ! », lance Pierre Freyburger pour qui il «
est urgent d’attendre » : « Le commerce du centre-ville est fragilisé
par les travaux. Il n’a retrouvé ni les personnes âgées ni ses chiffres
d’affaire d’avant les chantiers. Alors encore des travaux ? Règlons
d’abord les problèmes du stationnement, des terrasses et le vrai
problème d’animation du centre-ville. Il faut rassembler d’abord les
forces vives du centre-ville. L’investissement n’est qu’un outil au
service d’un projet… »
Le maire exprime son désaccord : «
Le Werkhof est un mauvais exemple. Ce lieu ne vieillit pas bien. Les
commerçants sont très demandeurs de cet investissement puisqu’ils y
contribuent. Il en va aussi de la protection du parking Maréchaux… »
Les États généraux du commerce promettent d’être animés.
Stéphane Samacoïtz
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