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Mon Mulhouse3
7 mars 2008

Polémique sur le respect de la loi électorale

Polémique sur le respect de la loi électorale

Par denis tricard (06h30)       

                      

 

L’article L52-1 du code électoral est régulièrement exhumé de derrière les fagots à chaque élection ou presque. Cet article stipule la chose suivante : "à compter du premier jour du sixième mois précédant le mois au cours duquel il doit être procédé à des élections générales, aucune campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité ne peut être organisée sur le territoire des collectivités intéressées par le scrutin".

En clair, le législateur a souhaité mettre peu à peu sur un pied d’égalité le candidat sortant, celui qui est aux manettes, et le challenger, son opposant. S’il est observé un faible écart de voix entre les deux concurrents et s’il est avéré qu’une trop grande "promotion" a pu fausser la sincérité du scrutin, alors le juge administratif peut annuler ledit scrutin.

Roland Ries dit simplement, relayant de nombreuses remarques qu’on entend beaucoup à gauche ces temps-ci : "Je suis quand même obligé de constater qu’on est assez loin de cette règle, dans l’esprit et dans la lettre". Et il cite pour exemple le dernier "Strasbourg Magazine", qui, s’il ne présente pas l’habituel éditorial du "tandem", ne lui semble "pas neutre". Il invoque également le discours de l’adjoint en charge de la Robertsau, également conseiller général (UMP) de ce canton, candidat à sa propre succession, lors de l’inauguration de l’extension de la ligne E du tramway, le 22 novembre. Une "autopromotion", selon lui.

M. Ries sait que la jurisprudence est "relativement souple", mais que "s’il y a un faible écart de voix, tout peut jouer". "Je ne m’interdis rien", ajoute-t-il. En fonction des résultats du scrutin, évidemment.

Robert Grossmann, président de la CUS, déplore cette "curieuse manière de considérer la démocratie" que celle des recours en justice... Il assure que les règles sont "scrupuleusement respectées", grâce à un "service juridique extrêmement vigilant". Le bilan de la politique culturelle, qu’il souhaite présenter prochainement, sera financé sur les fonds de campagne. Et l’inauguration du Zénith, alors ? Elle n’a pas compté suffisamment d’invités pour qu’on la considère comme "un événement électoral". Pas question non plus de "passer sous silence" l’inauguration d’un équipement dont la réalisation a été décidée en 2001.

Le premier juge, à n’en pas douter, sera l’électeur strasbourgeois, avec son bulletin et dans son isoloir. C’est ainsi que depuis longtemps, se font les élections !

       

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