Mulhouse Jean Rottner : « Je ne suis le dauphin de personne »

   

            Mulhouse Jean Rottner : « Je ne suis le dauphin de personne »       
      Le 18/09/08 à 06:46 - Propos recueillis par Raymond Couraud

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Jean Rottner a pris ses marques.  Photo Jean-François Frey
            

                                    

Jean Rottner est premier adjoint UMP de Mulhouse depuis bientôt six mois. Entre bilan et perspectives, il fait le point sur son activité.

Pouvez-vous tirer un premier bilan de votre action ?

J’ai pris mes marques dans ce travail au service de Mulhouse et des Mulhousiens. Il existe un certain nombre de chantiers sur lesquels l’équipe municipale peut peser et je suis à ma place. Avec Jean-Marie Bockel, je m’investis totalement en sachant qu’il y a des chances à saisir pour notre ville mais aussi pour l’agglomération. Si certains ont pu avoir des inquiétudes quant à mon activité, qu’ils sachent que je suis pleinement respecté.

Quelles sont vos relations avec Jean-Marie Bockel ?

Ce sont des relations de travail, avant tout mais aussi de confiance. J’ai dû montrer ma personnalité et démontrer que j’avais une façon de travailler différente de celle de mon prédécesseur, Eugène Riedweg. Jean-Marie Bockel respecte mon poste et les valeurs qui sont les miennes. Il joue pleinement son appartenance au gouvernement et il m’a grand ouvert les portes de la mairie.

« Des débats enrichissants »

La majorité d’ouverture passait pour une sorte de cocktail impossible.

Nous sommes tous au service de Mulhouse. Il a été parfois difficile d’inventer ce nouveau système, mais nous y sommes parvenus. Il peut y avoir des débats enrichissants, comme sur l’école ou sur la mosquée. Sur les sujets essentiels il doit y avoir débat avant d’arrêter une position commune. Mon travail est d’animer l’équipe et de jouer mon rôle de facilitateur.

Certains critiquent « l’amateurisme » d’une partie de votre équipe.

Nous sommes confrontés, c’est vrai, à une certaine jeunesse des élus. C’est aussi le pari de transformer cette inexpérience en accompagnant les plus jeunes. C’est ça la politique : il est important de renouveler.

De gros dossiers vous attendent en cette rentrée.

Le Sitram et le dossier Pierre et Vacances nécessitent un gros travail de notre part comme de celle de tous les maires concernés. Derrière cela se profile l’avenir de l’intercommunalité. Quelle gouvernance, quel projet voulons-nous ? Il faut savoir être intelligent et ne pas se focaliser sur un seul aspect.

Sur l’intercommunalité, n’êtes-vous pas coincé entre Bockel et Spiegel ?

Je ne me suis pas mis trop en avant volontairement sur ce sujet, mais cela ne veut pas dire que je n’ai pas fait un travail de fond. J’ai beaucoup discuté avec Jean-Marie Bockel.

« Un mode de gouvernance à revoir »

Votre casquette UMP a dû jouer auprès des maires de la grande agglomération.

Cette grande agglomération n’est pas à gauche, mais nous ne devons pas porter un projet politicien mais un projet partagé. La Camsa doit donner des signaux évidents. Il y a un mode de gouvernance à revoir et elle doit être une force de propositions et d’échanges. Évoluons tous ensemble en conjuguant le projet des 22 et le nôtre. Nous devons bâtir un territoire reconnu comme celui d’une métropole mulhousienne où, de Chalampé à Ungersheim, on offre une capacité d’investissement et de développement économique.

Ambitionnez-vous de devenir le leader de l’UMP à Mulhouse ?

Je suis à ma place au sein de l’UMP et j’entends jouer le rôle qui est le mien de manière totale.

Que ferez-vous aux élections européennes et régionales ?

Je participerai au débat sur le choix de nos candidats. Les têtes de liste seront choisies par les militants.

Quelles sont vos relations avec Arlette Grosskost ?

Elle est tout à fait légitime en tant que députée et personne ne remet en cause cette position.

Revendiquez-vous le rôle de leader de l’UMP à Mulhouse ?

Il y a eu des tensions, mais je souhaite apparaître comme un acteur politique crédible et leader de l’UMP à Mulhouse. Il y a de la place pour tous dans l’intérêt de tous. Je ne m’interdis pas la conquête de la circonscription. Même si cela entraîne un débat au sein du mouvement, il faudra savoir dépasser certaines rancœurs et déceptions. Je m’inscris dans la politique du gouvernement et du président de la République. L’ouverture est là, mais je ne renie aucune de mes valeurs.

Est-ce qu’on peut dire que vous serez le dauphin de Jean-Marie Bockel ?

Je ne suis le dauphin de personne. Je suis Jean Rottner et je joue mon rôle dans l’équipe municipale.

                        

      Propos recueillis par Raymond Couraud

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