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Mon Mulhouse3
2 juin 2008

«La loi Hortefeux, je l’approuve»

Evénement

«La loi Hortefeux, je l’approuve»

Jean-Marie Bockel, ex-socialiste, ministre d’ouverture chargé de la Coopération :

Par PAUL QUINIO

QUOTIDIEN : mercredi 10 octobre 2007

Jean-Marie Bockel, ex-social-libéral du PS, qui entend créer son parti Gauche moderne, est ministre d’ouverture chargé de la Coopération et de la Francophonie.

Que pensez-vous des propos de Fadela Amara ?

Je ne suis pas sur la même ­ligne qu’elle. Même si j’ai considéré que cette polémique allait brouiller le message de la loi, je ne me suis sciemment pas joint aux protestations. Le dispositif tel qu’il a été amendé ne me choque pas, d’autant que le Conseil constitutionnel peut constituer un bon garant pour éviter les risques. J’ajoute que de par mon expérience de maire, sur les questions d’immigration, je suis demandeur de règles du jeu claires pour une politique ferme et généreuse. Je n’ai jamais été entendu sur ce sujet au PS. Là, il existe une vraie volonté de réforme.

Vous êtes donc d’accord avec la loi Hortefeux ?

Je suis non seulement en ­phase, mais totalement demandeur. Ce texte, je l’attendais, je l’approuve.

Le catholique que vous êtes n’est pas sensible aux critiques de l’Eglise ?

Les critiques de l’Eglise viennent toujours quand on évoque les questions d’im­migration. Que des autorités spirituelles s’expriment, cela fait partie du débat. Mais, si j’avais suivi les pré­ceptes de l’Eglise en 1997, je n’aurais pas voté le pacs. Ces désaccords, on doit les écouter, mais, à un moment, il faut sereinement faire preuve de fermeté.

Quatre mois après votre prise de fonction, vous n’avez donc pas de regret ?

Franchement, non. Je suis parti de l’idée que la pensée sociale-libérale que j’ai défendue sans succès pendant dix ans au PS se retrouve pour l’essentiel dans le projet du Président. La volonté de réforme reste son moteur le plus puissant. Et, pour réformer, il faut élargir. Si l’ouverture reste comme sous Mitterrand, sans lendemain, il n’y aura pas de valeur ajoutée. Mais si elle permet de transcender les clivages et contribue à faire bouger les lignes, y compris par rapport aux résistances à l’œuvre dans le camp du Président, alors elle laissera des traces.

L’ouverture suppose-t-elle une solidarité sans faille ?

Je veux garder ma capacité d’indignation. Je ne vois rien qui m’empêcherait de le faire. Mais il ne faut pas en abuser.

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