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Mon Mulhouse3
4 avril 2008

Ségolène Royal engage la bataille du congrès du Parti socialiste

Ségolène Royal engage la bataille du congrès du Parti socialiste

La bataille du congrès socialiste, qui se tiendra du 6 au 9 novembre, est ouverte. Ségolène Royal lance la première salve en présentant, vendredi 4 avril, aux 160 000 adhérents du PS, un texte intitulé "Comment le congrès du PS peut-il être utile aux Français ?".

L'ex-candidate à l'élection présidentielle n'a pas perdu de temps pour engager une démarche qui devra, in fine, porter sa candidature au poste de premier secrétaire, laissé vacant par François Hollande. Deux raisons l'ont incitée à presser le pas : la nécessité d'organiser l'action de ses partisans, qu'elle n'a, jusqu'alors, pas souhaité regrouper dans un courant classique même si elle dispose, à l'extérieur du parti, des réseaux Désirs d'avenir; et le souhait de tirer profit d'une popularité qui reste élevée. Le processus lancé vendredi aboutira, cet été, au dépôt d'une contribution puis d'une motion soumise au vote.

Mme Royal sait qu'elle prend le risque d'apparaître comme mettant à mal l'unité des socialistes. Au lendemain de son succès aux municipales et aux cantonales, le PS avait adopté un calendrier destiné à différer l'ouverture des hostilités : la révision des statuts, en juin, précédera l'ouverture officielle de la phase active du congrès.

Pour désamorcer ces accusations, la présidente de la région Poitou-Charentes a choisi une méthode – un questionnaire interactif – qui lui permet de se démarquer de la démarche pyramidale classique d'une contribution d'avant-congrès rédigée en petit comité. Cette "consultation participative" est fondée sur un texte volontairement court, qui prend soin de saluer les "forums de la rénovation" organisés fin 2007 par la direction du PS, met en évidence "les sources des inquiétudes des Français" et rappelle "les valeurs" du PS, avant de formuler "dix questions à trancher".

Cette base de discussion, présentée sous forme de questions, est appelée à être modifiée et complétée d'ici un mois à partir des propositions des militants. Un site Internet sera mis à leur disposition dans les prochains jours.

Les débats seront relayés dans les fédérations par les partisans de Mme Royal, qui trouve ainsi un moyen de mettre en mouvement ceux qui se reconnaissent à travers son action. Elle compte créer une dynamique comparable à celle qui, en 2006, avait fait basculer en sa faveur l'appareil du parti, lui permettant de remporter les primaires.

Pour y parvenir, la présidente de la région Poitou-Charentes devra s'assurer du soutien du plus grand nombre de fédérations, en particulier des plus puissantes comme celles du Nord, des Bouches-du-Rhône et de l'Hérault. "Ce n'est pas un courant mais un élan à vocation majoritaire", dit-on dans son entourage, où l'on refuse de se situer "dans une logique d'addition ou d'agrégats", c'est-à-dire de négociations entre courants.

"DISCIPLINE COLLECTIVE"

Mme Royal revendique une "volonté d'élever le débat" en mettant en évidence, à travers les questions adressées aux militants, autant de "lignes de force qui préfigurent une ligne politique". Elle entend notamment "sortir du fossé entre un discours pseudo révolutionnaire dans l'opposition et un conformisme économique au pouvoir", promouvoir "le goût du risque et l'esprit d'entreprendre", et moderniser l'Etat-providence.

Pas question, toutefois, de cerner de trop près les sujets qui fâchent. Il n'est question ni des alliances, ni de l'organisation de "primaires" pour désigner le candidat à la présidentielle. Rien non plus sur la réforme des institutions, des 35 heures ou des retraites. Là n'est pas encore la question, considère Mme Royal. "C'est un premier pas; je ne contourne pas l'obstacle", assure-t-elle.

Le PS fait l'objet de la dixième question de ce premier document. La nécessité de "parvenir sereinement à décider efficacement, avec le sens de la discipline collective" est mise en exergue. Mme Royal a pris soin d'associer des "coauteurs" qui donnent à sa démarche une dimension collégiale et, surtout, politique.

Dans ce premier cercle figurent notamment le numéro deux du PS, François Rebsamen, les députés Manuel Valls, Michel Sapin et Pascal Terrasse, le député européen Vincent Peillon, mais aussi Gilles Pargneaux, premier secrétaire de la fédération du Nord, Jean Guerard, premier secrétaire de la fédération du Lot-et-Garonne, Guillaume Garot, nouveau maire de Laval, ainsi que les présidents de région Jean-Jacques Queyranne (Rhône-Alpes) et Jacques Auxiette (Pays de la Loire). Selon Mme Royal, cette première liste devrait vite s'étoffer.

Jean-Michel Normand

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