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22 novembre 2008

Justice L’effarant récit du meurtrier schizophrène


Faits divers

 

 

Justice

L’effarant récit du meurtrier schizophrène

 

Serge Pueyo | 21.11.2008, 07h00

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JEAN-PIERRE GUILLAUD, 56 ans, le schizophrène qui a poignardé Luc Meunier, un étudiant de 26 ans, la semaine dernière à Grenoble, a été mis en examen hier pour « homicide volontaire ». L’homme est arrivé dans un fourgon de gendarmerie, le regard vide, sans doute assommé par de forts médicaments. Devant les deux juges d’instruction, froidement, il a expliqué pourquoi il avait commis ce meurtre.  

Un récit effrayant que rapporte son avocate, M e Danièle Toubiana : « Il a dit que depuis vingt ans, il a une voix dans la tête qui lui demande de tuer quelqu’un. Il voulait faire plaisir à cette voix qu’il aime et qu’il appelle Satan. Il lui a obéi. Il n’a même pas regardé sa victime. Je lui ai dit : Mais c’est un jeune homme que vous avez tué ! Il a répondu : Je n’ai pas fait attention . Il a planté son couteau. Il fallait qu’il tue. »

« Il se sent soulagé »

L’avocate poursuit : « Je sais que c’est dur à entendre pour la famille, mais aujourd’hui, il se sent soulagé. Je lui ai demandé s’il regrettait son geste. Il m’a répondu :Non, il fallait que je le fasse . Il n’a aucun remords. Une semaine avant, il avait déjà fait une tentative. Mais la personne s’était défendue et lui avait arraché son couteau. »

Pour l’avocate, son client n’est pas le seul responsable : « Monsieur Guillaud est potentiellement dangereux depuis pas mal de temps. Il y a donc une erreur de surveillance de l’hôpital qui l’a laissé sortir en sachant qu’il pouvait passer à l’acte. » L’avocate s’interroge également sur le rôle de la justice : « Je pense que la justice aurait dû intervenir plus tôt, le juger car c’est la cinquième agression qu’il commet. Il a trop souvent été déclaré irresponsable par les médecins. La loi n’est jamais intervenue pour le punir. La psychiatrie, c’est une fuite pour lui. Une question primordiale se pose avec mon client : doit-on laisser la psychiatrie seule maîtresse de ces malades déjà passés à l’acte ? » Jean-Pierre Guillaud est sous haute surveillance en psychiatrie, au sein d’une unité pour malades difficiles. Un collège d’experts va l’examiner pour déterminer s’il est pénalement responsable.

Le Parisien

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