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Mon Mulhouse3
8 novembre 2008

Le vote au congrès du PS

Le vote au congrès du PS

NOUVELOBS.COM | 07.11.2008 | 17:00

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Les éditoriaux de la presse française commentent, vendredi 7 novembre, le vote au congrès du PS.

LA CHARENTE LIBRE

Jacques Guyon

"On peut penser que pas plus les "éléphants" que les "éléphanteaux" n'ont mesuré la menace autrement plus grande qui aujourd'hui les guette. Cette menace s'appelle Obama! (...) Comment tenir en haleine l'opinion en ce jeudi de scrutin au PS? Comment arriver à convaincre les Français et même les 167.953 militants à jour de cotisation appelés à voter pour les motions A, B, C, D, E et F qu'ils sont en train à leur tour de vivre un "moment historique"? Rude concurrence (...) les rumeurs d'alliances secrètes vont bon train. Alors qu'ici on dénonce le "mélange de la carpe et du lapin" pour discréditer l'alliance entre Martine Aubry tombée dans l'Europe quand elle était petite et Laurent Fabius qui milita pour le non au référendum, Ségolène Royal alterne les offres: offre classique d'ouverture, offre gadget de rembourser aux adhérents dans la panade le prix de la cotisation nécessaire pour voter... Et tout ceci au moment où précisément nous vient d'Amérique un air de renouveau. Et ceci alors même que pourtant la France a besoin d'une opposition rénovée et inventive..."
suivra

LE JOURNAL DE LA HAUTE-MARNE
Patrice Chabanet

"Côté pile: le PS fait droit à toute forme d'expression en son sein. Côté face: seuls les exégètes de la chose socialiste parviennent à démêler les nuances des différents courants. Qui pouvait prétendre, y compris chez les adhérents les plus chevronnés, connaître les lignes force des six motions sur lesquelles se sont prononcés les militants? A la vérité, la bataille des textes a constitué le cache-misère de l'affrontement des chefs. (...) Les dirigeants du parti ne parviennent pas à se dégager de la glu des batailles internes et des faux-semblants. Peut-on croire, par exemple, à tous les discours qui feignent d'ignorer le choix d'un candidat à la prochaine élection présidentielle? Les conflits internes et permanents du PS font le jeu d'un Nicolas Sarkozy qui tient de facto l'UMP d'une main de fer. Mais dans une période plombée par la crise économique notre démocratie aurait tout à gagner d'une saine et franche confrontation entre majorité et opposition. Or le PS s'essouffle dans sa guerre des chefs. Pour les idées neuves et les programmes, il faudra attendre plus tard."

L'UNION
Hervé Chabaud

"À moins de basculer dans le masochisme et de vouloir perdre le peu de crédibilité qui lui reste. Les militants socialistes à jour de leur cotisation ont voté mais les contributions au congrès de Reims sont mitées par la crise. Rien ne sert de les rapiécer pour les rendre durablement présentables. Elles ont vieilli à une incroyable vitesse et même avec un peu de fond de teint et un soupçon de poudre de riz, elles feront toujours leur âge. Autant dire que les délégués du parti peuvent se retrousser les manches pour bâtir un projet économique qui ne soit pas une infusion amère d'un néomarxisme en quête d'identité. S'ils ne parviennent pas à imaginer une ligne cohérente qui ne s'appuie pas sur une politique confiscatoire des revenus et un usage démesuré de l'impôt, le PS aura beaucoup de soucis à se faire pour son avenir. Il faut savoir tirer la leçon des échecs passés et trouver les moyens d'une juste régulation pour pallier l'ivresse des marchés financiers qui finit toujours en cirrhose économique."
suivra

LA PRESSE DE LA MANCHE
Jean Levallois

"tout cela a une finalité : préparer le Congrès de Reims, donc constituer la nouvelle majorité du parti, sans doute la plus large possible, pour désigner le premier secrétaire du Parti socialiste, auquel reviendra le redoutable honneur d'être l'animateur, le leader des socialistes français. On comprend qu'il y ait des vocations, et que les militants disposent d'un véritable choix. Cela a été le cas hier soir. La phase la plus complexe, la plus délicate, sans doute la moins glorieuse, va commencer dans la foulée des résultats pour apprécier le meilleur accord possible et les alliances qu'il faut savoir nouer. Ce sera le temps de tous les dangers, peut-être celui des querelles, pour aboutir, si possible, à un accord final à Reims. Tout cela se fera sans doute dans la passion. Il appartiendra aux socialistes de savoir privilégier ce qui les unit plus que ce qui les divise. Avec dans toutes les mémoires le souvenir du Congrès de Rennes qui fut cauchemardesque et que personne ne veut revivre."
suivra

LE MIDI LIBRE
François Martin

"Les socialistes n'ont pas de chance. Le petit théâtre d'ombres qui les agite avant leur congrès a quelque chose de dérisoire en pleine obamania. La portée universelle de l'événement américain relègue à mille années-lumière leurs querelles de boutiquiers, leurs bisbilles sur les motions et autres courants d'air. Ajoutez à cela le changement d'échelle, de Chigaco à Reims. Déprimant! Alors qu'Obama doit porter toutes les peines du monde, préparer la paix sur la planète, résoudre la plus grande crise financière du capitalisme, les caciques socialistes se recroquevillent sur des défis autrement plus lourds à relever. Royal doit «rembourser les cotisations des adhérents socialistes désargentés". Aubry prépare une sorte de «camp du drap rose" pour dégager une ligne majoritaire. Delanoë exhorte ses troupes à «combattre les combinaisons et alliances tactiques". Bref, que du lourd".

LA REPUBLIQUE DES PYRENEES
Jean-marcel Bouguereau

"Le contraste est assassin. En préparant son congrès à quelques jours de l'élection historique de Barack Obama, le PS se donne des verges pour se faire battre. On dira qu'il n'avait même pas besoin de ça. Les verges pour se faire battre, il s'y connait. Le vote, hier, des 6 motions en lice pour le congrès de Reims s'annonçait serré, signe qu'une fois de plus, aucune personnalité ne se dégageait même si Delanoë restait favori des sondages. Et pour quel enjeu ? A part la motion très à gauche conduite par Benoit Hamon, qu'est-ce qui les différencie ? Même pas leurs solutions à la dernière crise financière puisqu'aucune des motions, rédigées bien avant, n'a fait l'objet de la moindre mise à jour. Quant à Benoit Hamon dont on dit que son refus du libéralisme lui donnerait un petit vent en poupe (...) Ce parti offre en effet le triste spectacle d'une famille déchirée par de veilles haines, des rancoeurs recuites. Certes la politique est le champ rêvé de ces haines et le PS n'en a pas l'exclusivité. (...) Mais le PS pousse ces haines à leur extrémité."

LA LIBERTE DE L'EST
Gérard Noel


"Revenons donc à ces fameux socialistes français dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ont du mal à présenter un front uni. Hier, les militants étaient appelés à se déterminer entre six motions (sous-entendu entre six personnalités en quête du poste de premier secrétaire). Au-delà du verdict qui ne sera entériné que le 14 novembre lors du congrès de Reims, un certain nombre de questions agitent aujourd'hui la gauche : que reste-t-il de la vague qui avait permis à Ségolène Royal d'enlever la primaire de 2006 avec 60 % des voix ? quels rapprochements vont s'opérer à l'issue de ce vote dans la mesure où les trois favoris (Delanoë, Royal et Aubry) risquent fort de se tenir dans un mouchoir de poche ? Enfin, la motion "à gauche toute" de Benoît Hamon peut-elle créer la surprise ? Autant d'interrogations qui expriment bien le désarroi actuel d'un parti qui se cherche, ballotté qu'il est entre une dérive libérale et la recherche des valeurs traditionnelles,(...) Le futur élu devra être fin diplomate pour recoller les morceaux de cette famille dispersée".


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