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Mon Mulhouse3
6 novembre 2008

Au Parti socialiste, ultime dramatisation avant le vote des militants

Bertrand Delanoë pendant son discours à Villeurbanne, lundi 3 novembre. | REUTERS/ROBERT PRATTA

REUTERS/ROBERT PRATTA

Bertrand Delanoë pendant son discours à Villeurbanne, lundi 3 novembre.

          

Au Parti socialiste, ultime dramatisation avant le vote des militants

Un tel scénario, a-t-il rappelé mardi 4 novembre sur France 2, permettrait de déterminer "à la fois la ligne politique, les alliances, le programme de travail et le premier secrétaire". Si les électeurs du PS lui accordaient un net avantage, le maire de Paris verrait venir à lui de nouveaux alliés afin de constituer une "synthèse majoritaire". En revanche, un écart très réduit rendrait l'opération plus complexe. Et ne permettrait pas d'exclure l'hypothèse de voir certains de ses concurrents s'allier contre lui "Si c'est l'émiettement, je crains les combinaisons", estime M. Delanoë.

Malgré le soutien d'une large partie de l'appareil et des grands élus, M. Delanoë a vu son statut de favori s'émousser progressivement. L'irruption de la crise financière dans un débat qui devait être dominé par la question du leadership a brutalement changé la donne et mis en difficulté le maire de Paris. M. Hollande, son allié, s'efforce ces derniers jours de dramatiser les enjeux, comme il l'a toujours fait dans le passé à la veille de chaque consultation importante. Redoutant "un match nul" entre les motions Delanoë, Royal et Aubry, le premier secrétaire sortant met en garde contre un PS "ingouvernable". Il cible Laurent Fabius, partisan de Mme Aubry, ou encore Manuel Valls, qui appuie Ségolène Royal en les accusant de ne pas "pas avoir respecté la discipline du parti" lors du référendum européen de 2005 ou lors du vote parlementaire sur la réforme constitutionnelle.

Dans chaque camp, les spécialistes du pointage jonglent avec des évaluations difficilement vérifiables mais qui, généralement, évoquent un tiercé de tête serré. Dans ce contexte, les autres motions s'efforcent de ne se fermer aucune porte.

Ségolène Royal, qui a mis sa candidature "au Frigidaire" et radicalisé ses positions dans le domaine social, est sortie, à la faveur de la crise financière, de son relatif isolement. Ses amis - parmi lesquels le député européen Vincent Peillon, possible candidat au poste de premier secrétaire - n'excluent pas de "sortir en tête" et se gardent d'attaquer Martine Aubry. Celle-ci réserve ses critiques à François Hollande. Selon la maire de Lille, "il ne faut pas seulement arriver en tête ; il faut être capable de rassembler sur une ligne politique". Quant à Benoît Hamon, convaincu que "(ses) solutions sont aujourd'hui reprises par tous", il se verrait bien chaînon manquant d'une future majorité incarnant un PS qui aurait changé "d'orientation, de stratégie et de comportements". Encore faut-il que sa stratégie convainque les diverses sensibilités qui composent l'aile gauche du PS, réunie derrière lui.

Sur la base des résultats du vote de jeudi- qui seront connus dans la soirée-, une intense semaine de pourparlers s'engagera jusqu'à l'ouverture du congrès. Les dirigeants socialistes assurent souhaiter que les conditions d'élaboration d'une synthèse puissent être définies avant l'ouverture du congrès de Reims.

Jean-Michel Normand

            

Le calendrier du congrès du PS

                      

                   

Le vote du jeudi 6 novembre. De 17 h 00 à 22 h 00, les quelque 3 200 sections du Parti socialiste organisent le vote des adhérents sur les six motions en présence pour le congrès de Reims. Peuvent participer les 168 000 personnes à jour de leur cotisation, mais aussi les 65 000 adhérents qui n'ayant pas réglé leur cotisation depuis un ou deux ans devront le faire au moment du vote.

Les motions. Six motions sont en lice : motion A (Bertrand Delanoë, soutenu par François Hollande), motion B (le Pôle écologique), motion C (l'aile gauche, réunie derrière Benoît Hamon), motion D (Martine Aubry soutenue par Laurent Fabius), motion E (présentée par Gérard Collomb avec l'appui de Ségolène Royal), motion F déposée par les écolo-altermondialistes d'Utopia.

Le congrès. Sur la base des scores obtenus par les motions, seront désignés les délégués des fédérations au congrès de Reims, du 12 au 14 novembre. Si aucune motion n'obtient la majorité absolue, un accord ou "synthèse" entre plusieurs motions devra intervenir afin de constituer une majorité pour déterminer la ligne politique du PS jusqu'en 2011.

Le premier secrétaire du PS. Il sera élu après le congrès par l'ensemble des militants, au scrutin majoritaire. Premier tour le 20 novembre, deuxième tour éventuel le 21 novembre.

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Commentaires
D
Camarade, il serait temps de finir les enfantillages !<br /> <br /> Une page importante de l’histoire de l’humanité est entrain d’être écrite sous nos yeux. <br /> <br /> L’opposition devrait vouloir peser dans le débat pour qu’un VRAI Nouveau Bretton Wood sorte de la conférence du G20 à Washington. Lors de cette conférence notre avenir et celui de nos enfants sera décidé pour le pire ou le meilleur !<br /> <br /> Nous ne pouvons pas accepter que l’empire financier de la City et de Wall Street impose une dictature mondiale avec Gordon Brown et Dominique Strauss Kahn.<br /> <br /> Nous sommes devant une grave crise sociale et pire ! Si le PS ne s’attaque pas tout de suite à la réalité, un débordement par Besancenot est fort probable. Ca serait une catastrophe pour notre pays ! Irrationnel et violence sera le nouveau débat!<br /> <br /> Pour aiguiser vos convictions politiques et économiques, je vous propose de lire le nouveau tract de Jacques Cheminade, l’indispensable rupture avec l’empire financier ! http://solidariteetprogres.org/IMG/pdf/TRACT_2008_11_03_NBW_1_.pdf<br /> <br /> David C.<br /> David.cabas.over-blog.fr
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