«Le livre de B-H.L. et Houellebecq, plus gros flop de la rentrée»
«Le livre de B-H.L. et Houellebecq, plus gros flop de la rentrée»
Invités de Parlons Net, Pierre Assouline et Didier Jacob, tous deux
critiques littéraires et blogueurs. Pierre Assouline officie
quotidiennement sur La République des livres et vient de publier Brèves de blog (Ed. Les Arènes), qui reprend le meilleur des 150 000 commentaires postés sur son blog.
Didier Jacob, critique littéraire au Nouvel Observateur, anime chaque semaine Rebuts de presse. Il vient de sortir La guerre littéraire (Ed. Héloïse d'Ormesson), florilège de ses chroniques.
Tous deux sont interrogés par Anaële Verzaux pour Bakchich.info et
Elisabeth Lévy pour Causeur.fr. Une émission animée par David Abiker
pour France Info.
Images, réalisation: Philippe Pallarès
Pierre Assouline et Didier Jacob sur France Info 1/2
envoyé par FranceInfo
1) Internet : les jours de liberté sont-ils comptés ?
La critique littéraire est en train d'être révolutionnée par
l'apparition de blogs au ton très libre. Mais cette liberté peut-elle
durer ? Didier Jacob évoque la « guerre de ceux qui ont le pouvoir contre la parole qui est véhiculée sur Internet ». Il en veut pour preuve le livre de Bernard-Henri Lévy et Michel Houellebecq qui constitue à ses yeux « une arme à peine déguisée contre Internet, contre cette parole qu'ils n'arrivent pas à contrôler ». Qui gagnera cette guerre ? Le critique littéraire du Nouvel Obs ne fait pas de pronostic.
Les deux blogueurs reviennent ensuite sur la pratique assidue du «
renvoi d'ascenseur » qui caractérise le milieu littéraire. « Tout le monde a des amis, explique Pierre Assouline. Mais entre avoir des amis et institutionnaliser un réseau, il y a une différence».
Enfin, les deux critiques font le bilan de la rentrée littéraire : «Le plus gros flop, déclarent-ils à l'unisson, c'est le livre de B-H.L. et Houellebecq, ainsi que celui de Christine Angot, et celui de Catherine Millet »…
Pierre Assouline et Didier Jacob sur France Info 2/2
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2) Qui sont les médias « prescripteurs » ?
Les éditeurs les appellent les « prescripteurs » : les journaux et les
émissions de télé qui font grimper les ventes des livres dont ils
parlent. Qui donc aujourd'hui est prescripteur ? « Certainement pas les émissions littéraires »,
répondent en chœur Pierre Assouline et Didier Jacob. Pour eux, ce sont
les radios et Internet qui font aujourd'hui vendre des livres : le
bouche-à-oreille, le buzz, les blogs. Puis ils reviennent (décidément…)
sur le cas du livre de B-H.L. et Houellebecq, les bonnes critiques que
ce livre qu'ils jugent moyen s'est attirées, malgré certains passages
méprisants à l'égard des journalistes. Didier Jacob se dit choqué : «
la manière qu'ils ont de parler d'une sous humanité journalistique, le
vocabulaire employé - “ténia“, par exemple - ça me donne des frissons ». « De toute façon, l'idée était médiocre », tranche Pierre Assouline…
Jeudi 30 Octobre 2008 - 16:34
Bénédicte Charles
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