Sarkozy affirme qu'on ne pourra "pas éviter les licenciements"

Sarkozy affirme qu'on ne pourra "pas éviter les licenciements"

NOUVELOBS.COM | 30.10.2008 | 18:52

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Le président a également annoncé qu'un "pacte moral" avait été passé entre la Nation et les banques et que le "fond stratégique d'investissement" destiné à soutenir les entreprises en difficultés sera créé "dans trois semaines".

      

Nicolas Sarkozy lors d'un discours sur la crise et l'UE (Sipa) 

Devant les préfets, trésoriers-payeurs généraux (TPG) et représentants des principales banques réunis à l'Elysée, le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi 30 octobre qu'on ne pourra "pas éviter qu'il y ait des licenciements", liés aux difficultés économiques consécutives à la crise financière.
Nicolas Sarkozy a affirmé qu'un "pacte moral" avait été passé entre la Nation et les banques pour faire face à la crise. "A l'égard des grandes entreprises, votre rôle est néanmoins d'en limiter le nombre au maximum en poussant à fond l'utilisation par les entreprises et par leurs salariés de l'outil de la mobilité et des reclassements internes", a déclaré le président.
Selon lui, "les grandes entreprises, quand elles ne peuvent éviter le licenciement, devront financer et mettre en œuvre les moyens d'accompagner le retour à l'emploi de leurs anciens salariés. Je vous demande de veiller personnellement au respect scrupuleux de ces obligations".

"Engagez-vous totalement"

Nicolas Sarkozy a appelé les hauts fonctionnaires à s'engager "totalement dans la lutte contre la crise". "La République a besoin de vous", a lancé le chef de l'Etat, parlant de "crise financière et économique sans précédent".
"Les Français ont confiance en l'Etat. A l'Etat de répondre", a-t-il estimé. "Soyez à la hauteur de la confiance que vous témoigne l'Etat. Soyez à la hauteur de la confiance que vous témoigne les Français. Engagez-vous totalement dans la lutte contre la crise", a-t-il poursuivi.
Revenant sur le plan de soutien au secteur bancaire approuvé par le Parlement, il a souligné à l'attention des banquiers : "si ces garanties devaient être un jour utilisées, les Français demanderaient des comptes à qui ? Pas à vous, mais à nous, à moi". "Chacun est placé aujourd'hui, devant ses responsabilités", a-t-il précisé. "Il y a un pacte moral".

"Pacte moral"

"Ce pacte moral, ce n'est pas simplement de prendre un engagement national, c'est de vérifier que chacun de ses collaborateurs, dans la dernière des agences, le respecte", a-t-il souligné, estimant que "ce n'est pas encore le cas".
Il a exprimé sa "confiance que notre pays va sortir de la crise plus fort", à "une condition, c'est qu'on se batte, qu'on se batte le matin, à midi, l'après-midi, le soir, qu'on se batte tout le temps pour apporter les réponses que les français attendent de nous".
"Les mêmes qui me trouvaient trop libéral hier me trouvent trop social aujourd'hui", a-t-il affirmé. "Laissez-les parler, nous, nous avons à agir".

"Fond stratégique d'investissement"

Nicolas Sarkozy a affirmé que le "fond stratégique d'investissement" français destiné à soutenir les entreprises stratégiques en difficulté serait créé "dans trois semaines". Le président de la République avait annoncé la création de ce fonds la semaine dernière en Haute-Savoie, assurant qu'il verrait le jour avant la fin 2008. Son but, avait expliqué l'Elysée, était d'investir dans des entreprises françaises "stratégiques", notamment pour "stabiliser" celles qui "pourraient être des proies pour les prédateurs".
Toujours selon l'Elysée, la "stabilisation" vaut également pour les entreprises sous le coup de délocalisations.
Les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique et des technologies sont plus particulièrement visés.
Nicolas Sarkozy avait indiqué que la Caisse des dépôts assurerait la gestion du fonds, sous la surveillance de l'Assemblée nationale et du Parlement.


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