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22 octobre 2008

LYCEES La commémoration du résistant Guy Môquet se fait discrète

 

LYCEES

     
La commémoration du résistant Guy Môquet se fait discrète

NOUVELOBS.COM | 22.10.2008 | 10:35

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Loin de la polémique de l'an passé, la lecture dans les classes de lycées de la lettre du jeune résistant passe inaperçue, fondue parmi les initiatives de la "Semaine de l'Europe à l'école". "Le gouvernement a sagement renoncé à la grande cérémonie nationale et compassionnelle, c'est tant mieux", commente le syndicat d'enseignants Sgen-CFDT.

Guy Môquet

Guy Môquet 

La commémoration dans les lycées de la mémoire de Guy Moquet se fait discrète ce mercredi 22 octobre 2008, bien loin de la controverse pédagogique et politique soulevée en 2007 par la décision de Nicolas Sarkozy de faire lire, par les professeurs, la lettre du jeune résistant à sa famille. L'année passée, une partie de la classe politique avait dénoncé une volonté de récupération de la part du président de République, Guy Moquet étant entré en résistance aux côtés du Parti communiste.
Cette année, la commémoration est fondue dans les initiatives de la "Semaine de l'Europe à l'école", qui s'étale de lundi à vendredi.

Les professeurs peuvent lire des textes d'Européens

Selon les textes officiels, les proviseurs restent tenus, dans le cadre de la Semaine de l'Europe à l'école, "d'honorer le souvenir de Guy Môquet et de ses 26 compagnons". Il s'agit de s'appuyer "sur la lecture en classe ou en plus grand nombre de la dernière lettre de Guy Môquet à sa famille", ou, nouveauté, sur des textes d'Européens "témoignant de l'engagement de la jeunesse pendant les années noires en Europe".
Le ministère cite par exemple, sur son site internet, la lettre d'adieux du lycéen italien Giordano Cavestro, fusillé en 1944, ou encore celle d'autres résistants comme le Grec Elefthèrios Kiossès, l'Allemand Willi Graf, le Belge Guy Jacques, le Danois Lars Bager Svane ou le Polonais Sylwek Tubacki.

"Un non-événement"


En tout cas, la commémoration est "devenue un non-événement, on n'en parle plus du tout", souligne Thierry Cadart, du syndicat d'enseignants Sgen-CFDT. "Le gouvernement a sagement renoncé à la grande cérémonie nationale et compassionnelle, c'est tant mieux."
"On n'est plus du tout dans la configuration de l'an dernier, je n'ai pas de remontées de collègues disant qu'ils ont eu des pressions pour organiser cette lecture. Le cadre est beaucoup plus large, ce sont les projets de la Semaine de l'Europe qui priment", a commenté Roland Hubert, pour le Snes-FSU (majoritaire).
Le principal syndicat des chefs d'établissement, le SNPDEN-Unsa confirme par la voix de Philippe Guittet: "les personnels de direction se sont plutôt investis dans de nombreuses initiatives, diverses, sur la Semaine de l'Europe, mais pas sur Guy Môquet".
Le ministre de l'Education Xavier Darcos prévoyait tout de même de se rendre avec des lycéens au mémorial du Mont Valérien pour une cérémonie qui évoquera aussi "les jeunes résistants européens victimes du nazisme".

"Instrumentalisation de l'histoire"

Le président de la République avait annoncé le jour même de son investiture, le 16 mai 2007, que sa "première décision" était de faire lire chaque année à tous les lycéens la lettre d'adieux de Guy Moquet. Ce garçon de 17 ans avait pu écrire une dernière fois à sa famille depuis sa prison, avant d'être fusillé par les Allemand le 22 octobre 1941, avec d'autres résistants communistes, à Châteaubriant, près de Nantes.
De nombreux enseignants avaient refusé de se plier à une prescription du chef de l'Etat mettant en avant "l'émotion" et accusant le pouvoir politique de "récupération".
Les partis de gauche avaient dénoncé l'occultation de l'engagement communiste du jeune résistant et une "instrumentalisation de l'histoire".


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