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Mon Mulhouse3
19 octobre 2008

EDUCATION Des dizaines de milliers de manifestants à Paris

 

EDUCATION

     
Des dizaines de milliers de manifestants à Paris

NOUVELOBS.COM | 19.10.2008 | 17:58

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Ils étaient 80.000 selon les organisateurs, 32.000 selon la police, à défiler ce dimanche entre la place d'Italie et la Bastille pour dénoncer les suppressions de postes dans l'Éducation et réclamer des investissements du gouvernement. Plusieurs ténors du PS étaient présents.

(AP)

(AP)

Plusieurs dizaines de milliers de personnes, 80.000 selon les organisateurs, 32.000 personnes selon la Préfecture de police, ont défilé dimanche 19 octobre à Paris, sous le soleil et dans la bonne humeur, pour demander au gouvernement d'investir dans l'éducation à l'heure de la crise, au lieu de supprimer des postes.

"Banques ou éducation, j'ai choisi !"

De la place d'Italie à la Bastille, une majorité d'enseignants, des étudiants, des lycéens et des parents d'élèves de la FCPE ont manifesté, à l'appel de 47 organisations, pour que l'éducation "reste une priorité".
Plusieurs ténors du PS, dont Martine Aubry, Bertrand Delanoë et François Hollande, étaient présents dans le cortège.
Avec des slogans comme "Tu réussiras quand tes parents seront riches" ou "L'école est finie, Acadomia pour tous ?" (en référence à une société de cours privés), les manifestants ont fait part de leurs doutes quant à la volonté affichée par le gouvernement de lutter contre l'échec scolaire.
"Investir dans l'école, c'est l'avenir", "Non à la casse du service public d'éducation", "Banques ou éducation, j'ai choisi !", disaient également les banderoles.

Manifestation "injustifiée" selon Pécresse

Quelques heures plus tôt, la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a estimé lors du "Grand rendez-vous" d'Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, que les raisons de la manifestation nationale étaient "injustifiées et décalées". "Elles sont en profond décalage avec la situation réelle de l'éducation qui est aujourd'hui la priorité des priorités du gouvernement", a déclaré Valérie Pécresse.
"Mme Pécresse a dit que la mobilisation étaient injustifiée: j'aimerais que le gouvernement cesse de faire l'autruche et voie que la mobilisation exprime beaucoup de mécontentement et beaucoup d'attentes", a réagi le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri.

Des suppressions de postes de plus en plus importantes

Cette mobilisation se tient peu avant l'examen à l'Assemblée du budget 2009 de l'Éducation, prévu pour le 4 novembre. Ce budget prévoit 13.500 suppressions de postes, après 11.200 en 2008 et 8.500 en 2007.
Cette politique, qui pourrait se poursuivre au même rythme jusqu'en 2012, "ne voit dans l'Éducation qu'un moyen d'économiser" et "va détériorer sur le long terme le service public d'Éducation", jugent les organisateurs. "Elle porte tous les ingrédients pour que se développe une école à deux vitesses dans une société minée par les inégalités", ajoutent-ils. "L'inquiétude est réelle. Les récentes annonces budgétaires font craindre le pire dans un climat déjà tendu dans l'Éducation. Nous assistons à une rupture de fond dans la priorité qu'accordait la Nation à l'Éducation", estiment-ils.

Investir dans l'Éducation

Il faudrait, au contraire, investir dans l'Éducation en ces temps de crise économique, plaident les organisateurs.  "En période de crise, il y a un besoin de l'État, car c'est lui qui assure dans la durée les investissements", selon Patrick Gonthier, secrétaire général de la fédération Unsa-Éducation.
"A l'heure où l'on peut dégager des milliards pour les banques en quelques heures, serrer les cordons de la bourse pour l'éducation, c'est hypothéquer lourdement l'avenir. Une politique de rigueur risque d'ajouter la crise à la crise", ajoute Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef.
"On met 360 milliards sur la table (pour les banques, ndlr), avec des conséquences que tout le monde ignore, ça nous permet tout de même de dire qu'il y a des contradictions, par rapport aux investissements qui ne sont pas faits dans l'éducation", selon le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri.

Une mobilisation générale pour l'Éducation

Si l'arrêt des suppressions de postes est au coeur des revendications, figurent également au nombre des réclamations les déclarations de Xavier Darcos sur l'école maternelle, les projets de mutation de personnels dans le secondaire, des fermetures de petites écoles, la gestion des remplacements, les suppressions de maîtres spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire ("Rased"), la baisse des subventions aux organisations complémentaires de l'école, la précarité des conditions de travail des enseignants ou encore la réforme en cours du lycée.
La pétition en ligne des organisateurs avait reçu vendredi plus de 28.500 signatures.

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