Mulhouse Politique Pierre Freyburger constructif et critique
Le 20/09/08 à 06:54 - Frédérique Meichler
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Les élus de la liste Freyburger ont fait le bilan des six premiers mois de l’action municipale.
Photo L’Alsace
Les élus de la liste « Un nouveau souffle pour Mulhouse » ont fait le bilan hier des six premiers mois du 4e mandat Bockel et de leur action d’« opposants critiques et constructifs ».
«
Après six mois de fonctionnement de la nouvelle majorité municipale, on
a le sentiment d’avoir affaire à une équipe un peu hétéroclite qui est
peu lisible. Même nous, nous avons parfois du mal à savoir qui fait
quoi… », commente le leader socialiste de la liste « Un nouveau souffle pour Mulhouse ».
Pierre Freyburger constate que « le maire n’est pas plus présent qu’avant et qu’il reste très éloigné des préoccupations des Mulhousiens. »
Tout en étant dans l’opposition, les élus de la liste Freyburger font le choix de l’action et des propositions. « Et tant mieux si certaines de ces propositions sont reprises »,
poursuit le leader socialiste mulhousien qui se félicite d’avoir été
suivi par exemple, sur la question des terrasses. Il constate aussi que
c’est la première fois au conseil municipal, que des élus d’opposition
obtiennent la création d’une commission (sur le Sitram).
Le groupe a
déjà sorti un document de propositions pour relancer le commerce
mulhousien, Pierre Freyburger espère que la municipalité en fera bon
usage.
Mêmes méthodes
Malgré son changement de statut d’adjoint à opposant, l’élu ne change pas ses méthodes et entend poursuivre cette démarche dans tous les domaines. Côté flamme, les onze élus de la liste comptent s’appuyer sur l’association « Un nouveau souffle pour Mulhouse », forte de quelque 250 membres, pour continuer à réfléchir et à construire. « C’est une source intarissable de propositions, il y a tant à faire ! », souligne Claudine Da Silva.
Écoles : « manque d’anticipation »
Claudine Da Silva qui suit particulièrement l’éducation, dénonce « un manque d’anticipation. » « L’accueil gratuit organisé par la Ville, c’est une très bonne chose, mais en réservant cet accueil gratuit aux familles dont les deux parents travaillent, que fait-on des demandeurs d’emploi ? Un tel service doit être ouvert à tous. » L’élue regrette « le manque de souplesse » dans cet accueil qui contraint les parents à déposer leurs enfants dès 7 h 45, alors qu’ils auraient préféré un accueil échelonné entre 7 h 45 et 8 h 30. Autre souci : la nouvelle charge de travail pour les Atsem (aide maternelle) qui assurent cet accueil et qui, en plus, doivent à présent faire des tâches ménagères. « On sent une grosse pression et du stress. »
Sport : « arrêter le bling-bling »
Dans le domaine sportif, Gilbert Buttazzoni conseille à la municipalité « d’arrêter le bling-bling et de revoir ses fondamentaux ».
L’équipe Freyburger préconisait « un véritable plan Marshall » pour remettre en état des équipements délabrés et reconstruire les clubs dans tous les quartiers. « La nouvelle piste d’athlétisme, c’est très bien, mais le club, lui, reste livré à lui-même. »
L’ex-adjoint aux sports prône le retour à « un partenariat fort et vrai, avec des contrats d’objectifs. » Enfin, il reste sceptique sur la dépense de 250 000 € pour installer le service des sports au Palais des sports. « Est-ce vraiment une priorité quand on voit tout ce qu’il y a à faire ? »
Écologie
Cléo
Schweitzer rebondit sur la climatisation installée dans ce nouveau
service des sports pour dénoncer le manque d’attitude écologique de la
part d’une Communauté d’agglomération « qui communique beaucoup sur le développement durable mais fait peu ».
Autre exemple, celui de la biodiversité. «
On a interpellé l’adjoint chargé des espaces verts au sujet de l’usage
des pesticides. La seule réponse qu’on a obtenue, c’est qu’on attend
que Strasbourg fasse son bilan sur la question… » L’élue socialiste ex-verte trouve « risible » le
« marché bio » de la place de la Concorde et attend avec impatience les
cantines bio dans les écoles, tout comme un plan municipal pour faire
baisser la facture énergétique dans les logements anciens mulhousiens
ou la collecte sélective des déchets dans toute la ville.
Démocratie locale
Thierry Sother constate que « les cinq super-adjoints de quartier sont encore mal identifiés » et ne comprend pas l’exclusion des conseils de quartier d’élus de l’opposition. « Nous n’avons plus le droit de participer à la vie de notre quartier sous prétexte qu’on est élu ! ».
Le
benjamin du conseil municipal suggère à Jean-Marie Bockel de s’inspirer
de Paris qui permet l’inscription à l’ordre du jour du CM d’un sujet
ayant fait l’objet d’une pétition réunissant 5 % des habitants.
Sur
la question de la reconquête de la confiance des citoyens, Thierry
Sother pense que le récent projet de loi visant à permettre aux membres
du gouvernement de retrouver leur siège de sénateur (avec application
rétroactive) « n’est pas de nature à grandir l’image des élus. »
Frédérique Meichler
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