PRIVATISATION Six syndicats de La Poste appellent à la grève le 23 septembre

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Six syndicats de La Poste appellent à la grève le 23 septembre

NOUVELOBS.COM | 03.09.2008 | 14:53

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Les syndicats entendent par leur mobilisation "mettre un coup d'arrêt à ce projet et préserver les missions de service public postal moderne et rénové, le développement de l'emploi et l'amélioration des garanties de ses personnels".

(Sipa) 

Six syndicats de La Poste (CGT, FO, CFDT, CFTC, Sud et CGC) ont lancé mardi 2 septembre un appel à une grève nationale le 23 septembre contre l'ouverture du capital de l'entreprise et son changement de statut, premier pas, selon eux, vers une "privatisation". Cette décision a été annoncée à l'issue d'une réunion intersyndicale qui avait lieu au siège de la CGT à Montreuil. Cette journée de grève nationale s'accompagnera de manifestations dans toute la France, ont précisé les syndicats.

"Passage en force"

Dans une déclaration commune diffusée mardi à l'issue de la réunion intersyndicale, les syndicats dénoncent de leur côté "la volonté de la direction et du gouvernement de privatiser La Poste et de passer en force". Les syndicats entendent par leur mobilisation "mettre un coup d'arrêt à ce projet et préserver les missions de service public postal moderne et rénové, le développement de l'emploi et l'amélioration des garanties de ses personnels".
Outre la mobilisation du 23 septembre, les syndicats exigent l'organisation d'un débat public national sur l'avenir de La Poste. Ils ont interpellé dans ce sens par un courrier "tous les élus et partis politiques". Par ailleurs, les syndicats ont annoncé le lancement d'une pétition "contre la privatisation" en direction des usagers.

Suites à la grève

Face aux inquiétudes des organisations syndicales, le Premier ministre, François Fillon a assuré la semaine dernière que "la transformation du statut de La Poste devra pleinement respecter le caractère public de l'entreprise, la poursuite et le renforcement de ses missions de service public et le statut des personnels".
Les syndicats, estiment que l'ouverture de capital est "effectivement un premier pas vers une privatisation", en réponse au Premier ministre.
Ils rappellent que depuis l'ouverture du capital de France Télécom en 1996, l'Etat n'est plus qu'un actionnaire minoritaire dans le capital de l'entreprise. Les syndicats de La Poste ont affirmé qu'ils ne se limiteraient pas à la seule journée de mobilisation du 23 septembre, et qu'ils se retrouveraient dès le lendemain pour envisager des suites.

Ouverture du capital

Le président du groupe La Poste, Jean-Paul Bailly, avait confirmé le 28 août son intention de demander à l'Etat son changement de statut d'établissement public en société anonyme, avec l'ouverture de son capital.
Il avait indiqué lors d'une conférence de presse que le projet qu'il allait soumettre au gouvernement prévoyait une augmentation du capital de 2,5 à trois milliards d'euros, le nouveau statut devant être prêt au 1er janvier 2011, date de l'ouverture totale à la concurrence du marché du courrier en Europe.

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