Mulhouse Conseil municipal Toujours les millions du Sitram
Le 08/07/08 à 06:36 - Stéphane Samacoïtz
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Ils ne pouvaient pas ne pas en parler hier soir. Mais tous ne l’ont pas fait de la même façon.
Le point de l’ordre du jour est archi-technique. Concrètement, il permet au Sitram (*) de tirer, en cas de besoin, de l’argent frais de l’atelier-dépôt et de bâtiment administratifs qu’il a construits et mis à la disposition de Soléa. Explication de l’adjoint aux déplacements — et président du Sitram — Denis Rambaud : « Cette délibération permet de vendre les locaux pour relouer ensuite. Elle rend l’opération possible mais rien n’est décidé… »
Une mission d’information et d’évaluation
« Même si aucune sortie de crise n’a créé un consensus… », Denis
Rambaud rappelleles trois points sur lesquels les représentants de 24
communes membres du Sitram sont tombés d’accord au cours des quatre
réunions du comité de crise créé le 9 mai ainsi que lors des deux
réunions tenues par le bureau.
D’abord : « Accord global sur la
volonté de développer le transport public dans un souci de
développement durable et d’économies d’énergie… »
Ensuite : «
La difficulté actuelle est structurelle et non conjoncturelle. Que la
part des communes soit chez nous de 9 % au lieu de 30 % dans le reste
de la France ne peut être considéré comme normal… »
Enfin : « La clé de répartition. Actuellement 73 % de la population paie 88 % des participations financières… »
Les discussions continuent, conclut l’adjoint.
Le PS Pierre Freyburger et son groupe votent contre la délibération, parlant de « gestion passée douteuse et de gestion future scabreuse » : «
Pour obtenir de la trésorerie, on aggrave à moyen terme le budget de
fonctionnement… » « Ce n’est qu’une possibilité que nous nous donnons… », objecte Denis Rambaud.
Le Sitram n’a rien à cacher
Le
groupe Freyburger Nouveau souffle pour Mulhouse demande néanmoins,
comme le prévoit lr règlement du conseil, la création d’une mission
d’information et d’évaluation sur le Sitram. « C’est une bonne idée, je suis d’accord… », approuve Jean-Marie Bockel. « Le Sitram n’a strictement rien à cacher et il a tout intérêt à jouer la transparence… »
Le
FN Patrick Binder vote contre aussi mais tire au bazooka — de manière
si surprenante qu’on se demande parfois s’il est bien un élu
mulhousien. Dénonçant « un épisode tragi-comique », « l’incompétence et l’amateurisme de certains élus », « une démagogie totale ». Dans un amalgame permanent entre le Sitram et la Camsa (**) il lance : « Vous voulez étendre la pauvreté de la Camsa aux communautés de communes voisines qui, elles, sont bien gérées… » Il va jusqu’à réclamer « des démissions qui seraient justifiées pour 3,3 millions de raisons… » 3,3 millions, c’est le montant qui manque au budget 2008 du Sitram.
Atterré, JMB lui répond : «
La réflexion sur l’agglomération ne doit pas se réduire à cet
aspect-là. La Camsa n’est absolument pas en train d’instrumentaliser
une crise et nous avons préparé un courrier sur ce dossier (***)…»
«Vous esquivez le débat ! », s’indigne Patrick Binder. « Mais les communautés de communes Ile-Napoléon en Porte de France en seront informées… »
(*) Syndicat intercommunal des transports en commun de l’agglomération.
(**) Communauté d’agglomération.
(***) Voir dans nos autres pages la réponse des maires de la Camsa.
Retrouvez moi : http://monmulhouse.canalblog.com/