POLICE La LDH dénonce le fichage des mineurs de plus de 13 ans
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NOUVELOBS.COM | 02.07.2008 | 11:27
"Il s'agit de cibler ceux que l'on étiquette d'avance comme de futurs délinquants hypothétiques" dénonce l'association qui critique une "surveillance des citoyens, généralisée parfois, discriminatoire souvent", qu'elle estime "incompatible avec l'état de droit".
La
Ligue des Droits de l'Homme (LDH) a dénoncé mercredi 2 juillet, le
fichage policier des mineurs de plus de treize ans "susceptibles de
porter atteinte à l'ordre public", l'imputant à une politique de
surveillance des citoyens "incompatible avec l'état de droit".
"Par deux décrets publiés au Journal officiel du 1er juillet 2008, le
gouvernement a accompagné la fusion des RG avec la DST d'une redoutable
extension du fichage politico-policier des citoyens", estime la LDH qui
s'indigne de ce que "poursuites pénales et fichage policier préventif
sont devenus une seule et même mission dans l'esprit des gouvernants
français".
Futurs délinquants
"Selon le décret, le fichier, appelé Edvige, contiendra des "données à
caractère personnel" concernant "des personnes physiques âgées de 13
ans et plus" avec notamment l'état civil, les adresses physiques,
numéros de téléphone et adresses électroniques, ainsi que les "signes
physiques particuliers et objectifs, photographies et comportement"".
"Avec Edvige, il ne s'agit plus de ficher les auteurs d'"infractions
constatées", mais, comme pour la rétention de sûreté, de cibler ceux
que l'on étiquette d'avance comme de futurs délinquants hypothétiques",
affirme la LDH qui ajoute: "Et il y a pire, désormais vont pouvoir être
eux aussi "tracés" comme futurs délinquants présumés les enfants, dès
l'âge de treize ans, que les policiers considèrent comme
potentiellement dangereux".
Discrimination
"Dirigeables équipés de caméras surpuissantes pour filmer les
banlieues, prison préventive à vie après la fin de l'exécution d'une
peine, extension massive des fichiers d'empreintes génétiques, et à
présent fichage d'enfants de treize ans désignés d'avance comme futurs
repris de justice", la Ligue des droits de l'Homme évoque un "niveau de
surveillance des citoyens, généralisée parfois, discriminatoire
souvent", qu'elle estime "incompatible avec l'état de droit".
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