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Mon Mulhouse3
4 juin 2008

"LA RUMEUR" Une peine "significative" demandée contre Hamé

 

"LA RUMEUR"

     
Une peine "significative" demandée contre Hamé

NOUVELOBS.COM | 04.06.2008 | 10:21

Le rappeur comparaissait mardi pour avoir qualifié les fonctionnaires de police "d'assassins" dans un article publié en 2002. "Il s'agit d'allégations outrancières qui portent atteinte à l'honneur et à la considération de la police nationale", a déclaré l'avocat général.

Hamé du groupe de rap La Rumeur

Hamé du groupe de rap La Rumeur (Sipa)

L'avocat général de la cour d'appel de Versailles a demandé mardi 3 juin qu'une peine "particulièrement significative" soit prononcée à l'encontre de Hamé, l'un des rappeurs du groupe "La Rumeur", poursuivi par le ministère de l'Intérieur pour des propos dénonçant des policiers "assassins".
L'avocat général, Daniel Renaut, s'en est "remis" à la cour pour le quantum de la peine, requérant une peine "particulièrement significative" à l'encontre de l'auteur de propos "clairement de nature à déconsidérer une institution œuvrant au service de l'intérêt général".
Cette audience est intervenue au terme d'un long feuilleton judiciaire qui a valu au rappeur de 32 ans deux relaxes, dont la dernière cassée par la Cour de Cassation en juillet 2007.
En juin 2006, la cour d'appel de Paris avait confirmé la relaxe prononcée par le tribunal correctionnel en faveur d'Hamé, poursuivi pour des propos publiés en avril 2002 dans un fanzine accompagnant la sortie d'un album de son groupe, à une époque où Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur.

"Allégations outrancières"

"Les rapports du ministère de l'Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu'aucun des assassins n'ait été inquiété", avait notamment écrit Mohamed Bourokba, dit Hamé.
"Il s'agit d'allégations outrancières qui portent atteinte à l'honneur et à la considération de la police nationale dont on affirme qu'elle agit criminellement sans jamais confondre ceux qui, en son sein, commettent de tels crimes", a déclaré Daniel Renaut.
Pour lui, la diffamation est constituée car ces déclarations font référence à des "faits suffisamment précis" qui renvoient aux événements dans "les cités et les quartiers populaires, même si on s'efforce d'élargir le champs spatial et temporel du débat".

Le 17 octobre 61 et Malik Oussékine

Durant l'audience, Hamé a expliqué avoir parlé "au nom de la mémoire collective des victimes des violences policières", faisant référence aux expériences subies par "trois générations d'immigrés", qui du 17 octobre 1961 (manifestation d'Algériens violemment réprimée à Paris, ndlr) en passant par le décès emblématique de Malik Oussékine jusqu'à des bavures plus récentes, "ensanglantent la mémoire collective des quartiers populaires".
"J'estime traduire dans un langage articulé un sentiment général d'injustice", s'est-il justifié parlant de la nécessité d'un tel débat pour une question de "salubrité publique".
Le rappeur encourt une peine maximale de 45.000 euros d'amende. La cour a mis sa décision en délibéré au 23 septembre.
Une pétition a été par ailleurs mise en ligne en 2007 pour soutenir le groupe de rap.

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