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Mon Mulhouse3
20 avril 2008

DISPARITION Germaine Tillion Une figure de la résistance s'éteint

 

DISPARITION

     
Une figure de la résistance s'éteint

NOUVELOBS.COM | 19.04.2008 | 18:16

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Germaine Tillion est décédée samedi dans sa 101e année. Résistante et ancienne déportée, elle était une pionnière de l'ethnologie et une opposante viscérale à tous les totalitarismes.

Germaine Tillion (DR)

Germaine Tillion (DR) 

Résistante et ancienne déportée, Germaine Tillion, décédée samedi dans sa 101e année, a été une pionnière de l'ethnologie et une opposante viscérale à tous les totalitarismes.
Directrice honoraire en sciences sociales à l'Ecole des Hautes Etudes, elle avait publié "Le Harem et les cousins" (1966) et "Ravensbrück" (1973), ouvrages emblématiques des deux grands engagements de sa vie, l'Algérie et la Résistance.
Née le 30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire), Germaine Tillion, élève de l'ethnologue Marcel Mauss, effectue avant la guerre quatre missions ethnographiques dans les Aurès (sud-est algérien) de 1934 à 1940. A son retour, elle co-fonde dès juin 1940 le réseau de résistance du Musée de l'Homme.

Déportée au camp de Ravensbrück

Dénoncée, elle est arrêtée en 1942, détenue à Fresnes, puis déportée au camp de Ravensbrück.
Rescapée, l'ethnologue publie un des premiers témoignages sur le système concentrationnaire : "A la recherche de la vérité" (1946) et "Ravensbrück" (prix Voltaire, 1973).
Elle mène aussi plusieurs enquêtes sur les crimes de guerre allemands, les camps soviétiques (1951), et les lieux de détention en Algérie (1957), où elle crée le service des Centres sociaux (1955). De son expérience elle tirera deux ouvrages : "L'Algérie en 1957" et "Les Ennemis complémentaires" (1958).
Germaine Tillion reprend ensuite ses travaux d'ethnographie, notamment au CNRS, et comme directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes études (chaire du Maghreb), où elle est nommée en 1957.

Légion d'Honneur et médaille de la Résistance

En 1975, elle est chargée de présider la commission sur l'amélioration de la situation des femmes immigrées.
L'ethnologue avait reçu de nombreuses distinctions. Grand'Croix de la Légion d'Honneur, Croix de guerre et médaille de la Résistance, lauréate du Prix de l'amitié franco-arabe (2000), du Grand prix de la Ville de Paris (2000), elle est décorée en 2004 de l'Ordre du Mérite allemand.
Germaine Tillion, prix Cino Del Duca (1971) pour l'ensemble de son oeuvre, avait publié deux livres autobiographiques : "La Traversée du mal" (1997) et "Il était une fois l'ethnographie" (2000).

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