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Mon Mulhouse3
16 avril 2008

Sarkozy appelle les membres du gouvernement à la "loyauté"

 

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Sarkozy appelle les membres du gouvernement à la "loyauté"

NOUVELOBS.COM | 16.04.2008 | 13:31

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C'est ce qu'a déclaré le chef de l'Etat au Conseil des ministres, après une série de couacs gouvernementaux. Les critiques au sein de l'UMP se multiplient : Christian Estrosi estime que le parti s'est "coupé de la base", tandis que le député Georges Tron se dit "déçu" par la première année du président.

Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy

(c) Reuters

Nicolas Sarkozy a appelé mercredi 16 avril les membres du gouvernement à faire preuve de "loyauté" et de "solidarité" entre eux, a rapporté le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, lors de son compte rendu du Conseil des ministres.
"Le président de la République, à l'issue du Conseil des ministres, alors qu'il avait réuni ce matin l'ensemble de son gouvernement, a appelé tous les membres de son gouvernement à la loyauté, à la solidarité et à la nécessité d'avoir une équipe soudée autour de lui et autour du gouvernement", a affirmé Luc Chatel.
"Il a demandé à l'ensemble des membres du gouvernement de faire preuve de courage et de l'esprit de réforme", a souligné le porte-parole.

Estrosi critique envers l'UMP

Le président "a souhaité des débats au sein de son gouvernement. Il peut y avoir des désaccords sur un certain nombre de sujets", mais "il souhaite pour l'efficacité de l'action du gouvernement qu'il y ait de la loyauté et de la solidarité et qu'une fois les arbitrages rendus, le gouvernement soit uni derrière les décisions qui sont prises et qui sont arbitrées par lui-même ou par le Premier ministre", a ajouté Luc Chatel.
La mise au point du président de la République intervient alors que les couacs au sein de l'équipe gouvernementale mais aussi au sein de l'UMP se multiplient.
Christian Estrosi a maintenu dans un entretien publié par Le Figaro  daté de mercredi que l'UMP s'est "coupée de (sa) base populaire" et suggère d'"engager un grand débat national dans le parti, suivi d'une consultation de tous les militants".

Devedjian en ligne de mire

"Je suis inquiet", explique le maire UMP de Nice, proche du président Nicolas Sarkozy. "Au moment où la gauche surfe sur les mécontentements et souffle sur les braises de toutes les revendications, je me demande si l'UMP est organisée pour lui répondre." "Nous devons être prêts face à une gauche qui, à l'automne, va élire son nouveau premier secrétaire. Nous allons assister à la montée en puissance du PS, à la nouvelle dynamique qui résultera de la désignation du nouveau leader socialiste", prévient-il.France-Soir
Or "nous nous sommes progressivement coupés de notre base populaire. Nous devons engager un grand débat national dans le parti, suivi d'une consultation de tous les militants", juge Christian Estrosi. "C'est pour cette raison que j'appelle à une désignation par les militants de tous les responsables de l'UMP."
Pour le délégué général du parti présidentiel qui avait vivement critiqué le secrétaire général Patrick Devedjian pour les élections municipales de mars, "il faut un seul secrétaire général, élu par les militants. Il devrait être assisté d'un exécutif qui serait lui aussi ratifié par le vote des militants". "Pour le moment chacun peut s'interroger: d'où la direction collégiale de l'UMP tire-t-elle sa légitimité?", lance-t-il.

Tron déçu par la première année Sarkozy

Georges Tron, député UMP de l'Essonne, estime de son côté que la première année de Nicolas Sarkozy à la présidence "est une année de surprises et finalement de déception" et "crain(t) à court terme des déconvenues", dit-il dans un entretien publié dans l'édition de mercredi de .
"Je crains à court terme des déconvenues et je pense qu'il serait utile de rechercher des économies en revoyant par exemple les aides apportées aux grandes entreprises ou celles dispensées aux collectivités territoriales", déclare le député villepiniste.
"Je ne vois pas réellement des réformes d'ampleur nécessaires pour faire face à cette crise. Je reconnais bien volontiers à Nicolas Sarkozy sa volonté de réforme. Mais celles-ci généreront dans un premier temps plus de dépenses que d'économies", prédit-il.
Georges Tron critique également la façon dont sont traités les députés de la majorité. "Nous avons l'impression que nous ne sommes plus écoutés comme nous le devrions, et que l'Assemblée est transformée en chambre d'enregistrement", lance-t-il.
"Aujourd'hui, une grande partie de la majorité s'interroge et fait part de ses inquiétudes (mais) la moindre critique est le plus souvent interprétée comme une attaque personnelle, ou un manquement à une solidarité obligée", juge-t-il, alors que selon lui "la profusion des idées serait profitable à la majorité si aujourd'hui l'UMP cherchait réellement à l'organiser". (avec AP)



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